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PARIS (MPE-Média) – Jamais le rapport entre le niveau des primes d’extra-alliages déterminé par l’évolution du prix du nickel et le prix moyen des aciers inoxydables n’aura amplifié autant la différence entre les pratiques de prix en Europe et en Amérique du nord et celles en vigueur à l’Est, note le consultant britannique MEPS, qui pense que le rapport aux coûts de production de ces aciers n’est pas le même partout.
Les dirigeants d'Inoxum, filiale de ThyssenKrupp souhaitant fusionner avec Outokumpu : verdict de l'UE en septembre (ph SD ThyssenKrupp)
L’effet des surcharges d’alliages est considérable, allant jusqu’à représenter plus de 50% du prix de la transaction pour ces produits dans certains cas : MEPS a relevé une différence de 50 euros par tonne du prix de base acier des bobines laminées à chaud de type 304 en Allemagne de janvier à juin 2012 alors que l’écart pour les primes d’extra-alliages appliquées au même grade ont varié de 223 euros par tonne dans le même temps.
En juin, la prime d’extra-alliage fixée à 1.418€/t. représentait jusqu’à 59% de la valeur d’achat. Le prix du nickel représente donc de loin la plus grosse part de ces coûts de production. Même en suivant les courbes du London Metal Exchange en-dessous des 17.000 dollars la tonne, prix relativement bas comparé aux courbes antérieures récentes du métal noir, la valeur du nickel dans la famille des inoxydables 304 reste supérieure à la moitié du coût final produit, confirme MEPS.
En conséquence, les acteurs de ce marché seraient avisés de bien observer les quelques facteurs susceptibles d’affecter le prix du nickel à court ou moyen terme, des surcapacités dans la balance entre l’offre et la demande étant attendues en 2012 et en 2013.
Consolidations industrielles en vue
La croissance de la consommation de nickel par les producteurs d’aciers inoxydables va se réduire suite à une demande modérée sur fond de projets de consolidations industrielles telles que celle sollicitée par les firmes Outol-kumpu et Inoxum qui doivent entraîner de nouvelles fermetures de capacités – si l’Union européenne ne s’y oppose pas d’ici au mois de septembre NDLR.
De plus, en tant que commodité spéculative, le nickel voit ses prix être affectés par les actes des négociants et des investisseurs qui ne sont pas déterminés par des opérations physiques liées à la production ou à la consommation de ce métal. Alors que les commodités classiques sont la plupart du temps considérées comme des placements à long terme sûrs, nombre de traders gagnent leurs vie en se contentant de réagir aux fluctuations à très court terme des marchés, fait remarquer MEPS.
Il s’ensuit une tendance à une réaction négatife des prix de ces commodités dans les périodes de stress telles que celle que nous vivons suite à la crise des dettes souveraines et de l’eurozone. Ce à quoi s’ajoute le fait que le phénomène qualifié par les observateurs de « supercycle des matières premières » pourrait bien toucher à sa fin, comme l’indique les signes de ralentissement de la croissance de la demande chinoise ces derniers temps.
Il n’en demeure pas moins selon le consultant anglais MEPS que les groupes producteurs de minerai de nickel vont tout tenter pour redresser l’équilibre entre production et profits anticipés, soit en réduisant l’échelle des nouveaux projets miniers, soit en fermant des opérations en cours. Pendant ce temps, les mesures étudiées par la Chine, le premier producteur de nickel du monde pour se mettre en règle avec les règlementations vertes sont de nature à réduire là aussi la production du métal « du diable ».
MEPS ajoute que les prix à long terme du nickel pourraient se redresser dans l’hypothèse où les économies globales se reprennent assez pour permettre une résurgence de la croissance mondiale et justifier ainsi les prévisions les plus optimistes.
C.J. avec MEPS

Mis à jour (Mercredi, 09 Novembre 2016 17:20)