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PARIS (MPE-Média) – De l’Europe du nord à l’Asie, les tendances de prix de l’acier sont à la baisse modérée à nette selon les figures et les références, observe le consultant Britannique MEPS dans deux études récentes. Synthèse.
En avril dernier, les prix de l’acier hors taxes sortie d’usine dans la plupart des régions chinoises étaient proches de leur point le plus haut dans la période, les courbes des ventes ayant été en baisse progressive depuis, note MEPS dans ces rapports.
Toutefois, MEPS ajoute que ces réductions de prix ont été plutôt moindres que dans les autres régions du monde. En conséquence, les producteurs d’acier chinois ont perdu l’avantage prix qu’ils avaient gagné au printemps 2011.
Ainsi, durant les douze mois allant jusqu’à avril dernier, l’indice composite tous produits acier chinois de MEPS a chuté de 6,3% (environ 39 dollars par tonne).
Dans le même laps de temps, les courbes de prix nord-américaines ont chuté de 154 dollars par tonne (15,2%). L’indice MEPS Asie hors Chine a quant lui chuté de 8% et de 68 dollars et celui concernant les prix européens de 12,4% à 114 dollars la tonne.
On comprend aisément pourquoi nombre d’entreprises internationales ont tout fait pour externaliser une partie de leurs activités manufacturières en Chine, relève MEPS, pointant la combinaison de coûts bas du travail et de l’acier qui en faisait une proposition très attractive. Durant les douze derniers mois, cet avantage comparatif s’est érodé sur le plan des réductions de coûts.
La question des relocalisations
Si le retour de Chine des industriels occidentaux est improbable, il n’en demeure pas moins qu’ils pourraient fort bien y regarder à deux fois si les marges de prix actuelles venaient à durer, mais aucune érosion supplémentaire significative du prix de l’acier n’est anticipée à court terme.
En fait, explique MEPS, reprenant de la sorte l’avis de quelques experts européens, les producteurs d’acier de la plupart des régions du monde souffrent tous d’une faible profitabilité voire dans de nombreuses situations de pertes aux niveaux actuels de prix des aciers au carbone. Seule une baisse des prix du minerai de fer et du charbon à coke pourrait encourager les usines à consentir de nouvelles baisses substantielles de prix, lesquelles affecteraient du coup les aciéries chinoises et d’autres régions de la même façon, conclut MEPS.
En conséquence, le différentiel des actuels prix commerciaux devrait rester ce qu’il est tant que les incertitudes économiques globales demeurent.
En Europe du nord, tendance baissière pour l’été
Continuant son analyse en la déplaçant vers le nord de l’Europe, le consultant anglais se dit même désappointé par les volumes des ventes des produits plats dans le secteur, après un début d’année plutôt encourageant.
L’activité industrielle dans les pays nordiques est toutefois plus résistante que dans le reste du continent. Mais les prix spots commençent à déraper dans ces pays. Les contrats trimestriels devraient être revus à la baisse au 3e trimestre tout en restant un peu au-dessus de leur niveau de début d’année, précise MEPS.
Les courbes des ventes devraient rester plutôt stables durant l’été dont le calme apparent pourrait encore être trompeur en cas de reprise des activités impulsant aussitôt un début de hausse des prix.
Les contrats pour les plaques laminées à chaud n’ont pas évolué jusqu’ici mais les valeurs des transactions pour des plaques épaisses, en particulier, subissent une pression baissière. La demande provenant des producteurs d’engins agricoles et de camions reste toutefois raisonnable mais souffre du manque de commandes étatiques. En fait, les clients ne satisfont que leurs besoins immédiats, relève MEPS dans ces études.
Japon et Corée
Les acteurs du marché témoignent volontiers du fait que les fournisseurs japonais et sud coréens pratiquent des propositions de ventes agressives suite à une faible demande domestique dans leurs propres pays.
Les prix d’Europe de l’Est auront aussi un impact déflationniste sur les prix dans la période. Les délais de livraison moyens pour les produits longs sont courts, sauf lorsque les fours sont obligés au report ou à l’annulation de charge suite à un manque de réceptions d’ordres. La demande reste là aussi basse et le secteur souffre du peu d’investissement capitalistique.
La plupart des prix ont chuté en mai malgré la continuation de la hausse des prix des ferrailles dans la période. Les gros producteurs ont annoncé des hausses d’environ 30 dollars par tonne pour les aciers marchands. Mais MEPS n’a pas relevé de cas d’acception de ces prix par les acheteurs ni de promesses d’achats à ces niveaux dans le futur proche.
Jo Gatsby
Mis à jour (Jeudi, 10 Novembre 2016 14:43)