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NANTES (MPE-Média) - La nouvelle ministre en charge de l’écologie et de l’énergie Agnès Pannier-Runacher ouvrait ce 3 octobre à Nantes les Assises des déchets 2024. L’occasion pour elle d’affirmer qu’elle sera aussi « la ministre de l’économie circulaire » que réclament de nombreuses associations. Détails.
Agnès Pannier-Runacher en tribune au Centre de Congrès de Nantes (Ph CJ)
« Le Conseil national de l’industrie et le Comité stratégique de la filière déchets travaillent ensemble sur la façon de valoriser les déchets, en évitant le silotage, notamment dans ce qu’on fait pour la filière bâtiment, où la valeur de certains déchets, quand vous désossez un bâtiment permet de valoriser d’autres déchets moins faciles et plus chers à valoriser. Encore une fois, pour l’économie circulaire, la question est de savoir quel point d’équilibre on peut trouver », nous explique Agnès Pannier-Runacher.
« C’est beaucoup d’infra-législatif, de travail en association avec les collectivités locales ; j’ai travaillé récemment avec le Maire d’Hazebrouck, commune du Nord où ils ont réduit leur volume de déchets de 40% », ajoute la Ministre.
Intervenant en ouverture des Assises, Agnès Pannier-Runacher a commencé par rappeler aux participants que « le volume des matières premières extraites dans le monde ne cessait d’augmenter, alors que la production de matières premières issues du recyclage (MPiR) pourrait permettre de couvrir de 30 à 40% des besoins de nos pays, d’où l’importance du recyclage et de l’économie circulaire, de la transition écologique ». Des activités et métiers qui représentent plus de 800 000 emplois non délocalisables, ajoute-t-elle.
Instaurer des obligations d’insertion de MPiR
Une table ronde dédiée à la "sortie du statut de déchet" des matières issues du recyclage a permis de dossier la parole à une cadre du Ministère de l'écologie, un dirigeant du groupe Séché, deux cadres de chez Michelin et de la SNCF concernés par ce sujet en pleine élaboration tant en France qu'en Europe (Ph CJ)
La Ministre cite l’exemple des projets de giga-usines de recyclage de batteries en cours dans les Hauts-de-France, évoque l’instauration d’obligations d’insertion de MPiR dans les produits neufs et les emballages, toutes matières confondues, ajoutant que le règlement européen validé par la France de sauvegarde des matières critiques et stratégiques devait permettre de répondre à un objectif crucial d’autonomie de nos pays, alors que la demande en aluminium va être multiplié par 6 et celle de cuivre par 10 pour répondre à la demande avec la transition énergétique.
La Ministre a également annoncé le lancement de travaux à propos des matières premières indispensables pour les équipements électriques, le photovoltaïque, l’éolien, le bâtiment et les travaux publics d’ici à la fin de l’année en cours. Elle souhaite « favoriser le développement de boucles locales, accélérer la sortie du statut de déchet des MPiR pour faciliter les échanges intra-européens, thème abordé en table ronde après son intervention.
Évoquant la question de l’enfouissement des déchets actuellement réduit de 30%, elle a souhaité le voir réduit de 50% dès que possible, et va instaurer un système de bonus/malus par rapport à la nécessité d’incorporation de MPiR plastiques dans les produits neufs ; faire passer un décret contre le trafic illégal de déchets ; pousser encore la réparation et le réemploi des produits et des matériaux ainsi que l’allongement de la durée de vie des équipements : « Je serai cette ministre de l’économie circulaire que demandent des dizaines d’associations », a-t-elle conclu.
Rapporté par Christophe JOURNET
Rédacteur en chef de MPE-Média
