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PARIS (MPE-Média) – « Le Gouvernement doit imposer un cessez‑le‑feu entre Veolia et Suez et promouvoir une solution concertée », déclare la présidente de la Commission des affaires économiques du Sénat Sophie Primas. Verbatim du communiqué du Sénat à la presse.
« La France a la chance de compter deux champions mondiaux des secteurs de l’eau et des déchets, stratégiques pour la transition écologique. Ces deux champions sont engagés depuis six mois dans une guerre fratricide, qui mobilise l’ensemble des énergies des états‑majors et inquiète les salariés. Plutôt que de créer de la valeur et de renforcer leurs positions, elle risque de déstabiliser les deux entreprises dans une période crucialeaussi bien pour les contrats de services dans les territoires que pour le développement des filières environnementales mondiales.
« La commission des affaires économiques du Sénat, qui travaille avec celle de l’aménagement du territoire et du développement durable sur ce dossier depuis le mois de septembre, a acquis la conviction qu’il n’y aura de sortie de cette crise que de façon concertée.
« Une opération d’acquisition à caractère hostile, qui créerait nécessairement un « gagnant » et un « perdant », serait en réalité une perte pour tous deux et pour le pays. Elle conduirait inévitablement à une destruction de valeur plutôt qu’à un renforcement des positions du pays sur des marchés essentiels pour les collectivités territoriales comme pour la préservation de la planète.
« Les évènements intervenus ce dimanche et ce lundi, avec d’une part l’annonce par Veolia du lancement d’une OPA hostile sur la totalité du capital de Suez, et d’autre part la décision de justice en référé suspendant cette OPA, ne concourent pas à un retour au calme salvateur.
« La commission estime qu’il appartient au Gouvernement, dans son rôle de garant des intérêts économiques de la Nation, de faire cesser les hostilités entre les deux entreprises et de réunir les parties prenantes pour s’accorder sur un scénario concerté. La décision de justice intervenue ce lundi 8 février ne représente qu’une suspension temporaire et ne saurait dispenser le Gouvernement de travailler à une sortie de crise.
"Une solution amiable est à portée de main"
« Pour Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques, « le ministre Bruno Le Maire estimait il y a une semaine au Sénat qu’ « une solution amiable est à portée de main » : il lui appartient désormais de s’assurer que le dialogue soit restauré et de faire aboutir un tel compromis. Le Gouvernement, dont les représentants ont soutenu la cession des parts d’Engie dans Suez à l’été, ne doit aujourd’hui pas s’en laver les mains mais engager les deux parties dans un scénario de sortie de crise ».
Le comité de suivi commun à la commission des affaires économiques et à celle de l’aménagement du territoire et du développement durable, dont les rapporteurs sont Florence Blatrix Contat, Alain Cadec, Gilbert Favreau, Catherine Fournier, Hervé Gillé et Évelyne Perrot, poursuit ses auditions et entendra ce mardi 9 février l’Autorité de la concurrence ainsi que l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Le mardi 17 février prochain, les commissions des affaires économiques et de l’aménagement du territoire et du développement durable entendront les fonds Meridiam et Ardian, dans une audition commune qui fera l’objet d’une retransmission.
LA RÉDACTION