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Les puits d'Elgin et Franklin reliés par une passerelle (ph SD Total)

PARIS (MPE-Média) – La fuite de gaz toujours en cours depuis dimanche dernier au puits pétrolier Total d’Elgin/Franklin (Mer du Nord, au large d’Aberdeen, Ecosse) n’était pas encore stoppée mercredi en début de nuit, occasionnant un déficit de production d’environ 230.000 barils équivalents pétrole par jour, la situation étant jugée « stable » par le groupe.

« Nous continuons à faire le maximum pour découvrir la source de la fuite et la stopper. Un avion de surveillance a vérifié que le nuage de gaz, visible, dérivait vers l’est de la zone. Un léger reflet est également visible à la surface de l’eau mais la surface concernée ne s’étend pas », note Total qui a envoyé des prélevements d’eau à un laboratoire pour les faire analyser dans la journée de mercredi.

Une flotte de bateaux pompiers et un navire spécialisé d’appoint sont sur zone, le groupe français travaillant mains dans la main avec les autorités du Royaume-Uni, la Marine écossaise, les garde-côtes et les autres opérateurs présents dans le secteur pour circonscrire le sinistre dans les meilleurs délais, explique Total, qui a mobilisé ses experts.

Ceux-ci tentaient encore hier soir d’identifier précisement la source de la fuite afin de pouvoir la contrôler. Total précise que la présence d’une torchère allumée fait partie du système de sécurité de la plate-forme qui élimine ainsi le gaz retenu dans la structure en cas d’incident, ce qui a bien fonctionné depuis le 25 mars.

Tout danger semble écarté

« La torchère est toujours allumée car il est impossible de l’éteindre et de purger totalement la plate-forme comme c’est le cas lors d’une phase d’arrêt contrôlée. C’est tout à fait normal. Certains liquides subsistent à l’intérieur du système et ils sont encore en train de s’évaporer, l’extinction de la flamme devant venir avec l’épuisement de ces vapeurs d’hydrocarbures », expliquent les porte-paroles du groupe.

Compte tenu de la direction du vent, tout danger d’explosion semble écarté, car ces vents entraînent les gaz dans le sens opposé à la torchère, les prévisions météo indiquant que cela ne changera pas dans les jours à venir.

Toutefois, Total surveille en permanence que le vent ne tourne pas tout en recherchant des solutions pour éteindre la torchère et stopper la fuite dans la foulée.

Les puits pétroliers d’Elgin et de Franklin, autre puits proche sur zone sont situés à 240 km à l’est d’Aberdeen produisent 230.000 barils équivalents pétrole par jour en moyenne grâce à deux puits sur plate-formes offshore et une troisième plate-forme abritant une structure de traitement des produits.

Un pipe-line exploité par BP

Un pipe-line relie les deux têtes de puits d’Elgin et de Franklin, les hydrocarbures produits dans le secteur étant aussi collectés, séparés, traités sur l’autre plate-forme technique puis exportés par un pipe-line exploité par BP vers le centre de transformation en gaz commercialisable de Kinneil via Cruden Bay et ensuite vers Bacton (Norfolk).

Les champs pétrolifères d’Elgin et de Franklin qui contiennent des condensats de gaz à haute température et forte pression, 200° centigrades et 1.100 bars, sont situés dans un contexte géologique qualifié de structurellement complexe à plus de 5 km en dessous du sol sous-marin.

C.J.

NDLR – Quelques analystes bancaires ont communiqué à la presse des évaluations du coût estimé de l’accident pour Total, qui varient tellement d’une source à l’autre que nous préférons attendre de disposer de données plus fiables avant toute publication.

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Mis à jour (Vendredi, 28 Octobre 2016 16:19)