LES SABLES D’OLONNE (MPE-Média) - Au terme de cinq années d’expérimentation, les partenaires de « Smart Grid Vendée » ont présenté les résultats des installations de réseaux électriques intelligents de l’un des plus importants projets de ce type dans le monde. Détails.

Ouverte par Alain Leboeuf, ex Député et Conseiller généra de Vendée, Président du Syndicat départemental vendéen SyDEV en charge du projet de smart grid de cette région, la session d’exposé des premiers résultats quinquenaux de ce démonstrateur de réseaux électriques intelligents lancé en juin 2013 débutait de façon théâtrale grâce à une mise en scène scénarisée autour du thème d’un procès, celui - fictif bien sûr - de l’efficacité du plus important réseau intelligent de distribution d’énergie électrique mondial associant à l’échelle d’un territoire « l’intégralité de la chaîne, du producteur d’énergie éolienne ou photovoltaïque au consommateur final (bâtiments et éclairage public) via les réseaux de distribution ».

 

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Pedro Da Silva, en charge de ces projets chez Actility, répondant aux questions des juges de ce procès fictif (Ph MPE-Média)

Ce smart grid Vendée (SGV) piloté par ENEDIS et le Département de Vendée, associe depuis son lancement RTE (Réseau de transport d’électricité), le groupe LEGRAND, Général Electric, ENGIE Inéo, l’entreprise de connectique Actility, enfin le Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM) avec le soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).

Contrôler la flexibilité des sources d’énergie, en particulier celles dites « renouvelables locales », vérifier le niveau d’adéquation entre la demande et l’offre d’électricité, analyser ces données et enquêter auprès des usagers publics comme privés pour traiter les problèmes éventuels recensés au fil du temps à l’aide des informations recueillies par ce réseau « intelligent ».

Dès 2003, la Vendée créait un premier parc éolien, puis installait une centaine de bornes de recharge pour véhicules électriques ces dernières années tout en déployant 3 autres parcs éoliens, 37 centrales photovoltaïques, une quarantaine de postes de commande de l’éclairage public pour près d’un millier de points lumineux, parmi d’autres initiatives liées à la transition énergétique en réseau.

 

Impacts économiques et sociétaux

 

De leur côté, les ingénieurs du CNAM ont recensé les impacts économiques et sociétaux de la création de ce smart grid vendéen, incluant la fabrication d‘équipements, la gestion des réseaux, leur installation et leur maintenance, les activités d’études et de services indispensables à la bonne progression de la transition à partir des anciens modes d’apport d’électricité en région.

Depuis 2010, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) suit de près les expérimentations d’une vingtaine de smart grids dans l’hexagone, en particulier ceux des Pays de la Loire et de la Bretagne dont les conseils régionaux se sont impliqués dans le financement et le soutien à ces projets.

Utile pour bien mettre en question l’efficacité de ce nouveau réseau intelligent fortement digitalisé par chacun des partenaires, ce « procès » de Smart Grid Vendée s’est déroulé en appellant à la barre les professionnels et les responsables locaux impliqués dans sa mise en oeuvre tant côté entreprises que côté collectivités, pour un projet soutenu par l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énrgie (ADEME) à la hauteur de 9,5M€ pour un coût global évalué à un peu moins de 30 millions d’euros.

Des témoignages posiifs dans l'ensemble, permettant de mieux saisir la complexité de la mise en oeuvre des smart grids et de leur modèle économique et leur apport réel aux usagers encore frileux face aux innovations souvent décriées par des opposants peu enclins à s'informer avant de critiquer ces modèles.  

Devaient s’exprimer ce 7 septembre en conférence de presse les acteurs et dirigeants suivants :

• Alain LEBOEUF, Président du SyDEV à l’origine du projet en Vendée
• Philippe MONLOUBOU, Président du directoire d’Enedis
• Arnaud LEROY, Président de l’ADEME
• François BROTTES, Président du Directoire de RTE
• Yann ROLLAND, Président Directeur Général d’ENGIE Ineo
• Olivier HERSENT, Directeur d’Actility
• Laurent GERAULT, Vice Président de la Commission Transition Energétique de la Région Pays de la Loire et Cyril DION, co-réalisateur du film « Demain », grand témoin.

 

Prochainement, les résultats de « Smart Grid Solenn », SOLENN (pour SOLidarité ENergie iNnovation), projet smart grid (réseau électrique intelligent) seront présentés de la même façon à Lorient.

 

SOLENN a aussi pour objectif de tester des solutions permettant de mobiliser les territoires et leurs habitants, autour d’enjeux énergétiques identifiés dans le Pacte électrique breton. SOLENN a été déployé auprès de 900 foyers participants pendant 4 ans, dans l’agglomération de Lorient, un territoire couvrant à la fois des secteurs urbains et semi-ruraux permettant d’étudier la généralisation à l’échelle nationale des solutions testées dans le cadre de ce projet.

 

Christophe JOURNET

A suivre dans notre prochaine lettre MPE-Média

 

Voir aussi sur : https://www.enedis.fr/smart-grids-reseaux-intelligents

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Mis à jour (Vendredi, 07 Septembre 2018 11:31)