LONDRES (MPE-Média) – Les doutes subsistent mais diminuent chez de nombreux analystes du marché du pétrole sur la capacité des membres de l’OPEP, l’organisation des pays exportateurs de pétrole, à trouver un accord sur la réduction des volumes le 30 novembre à Vienne. Détails.

“L’OPEP contre la Fed” (Réserve Fédérale américaine), titraient récemment les analystes de Bank of America Merril Lynch (BOFA) basés à Londres qui maintiennent toutefois une prévision de prix moyen du Brent pour 2016 à 45 dollars/baril et à 61$/b pour 2017, proche du prix du West Texas Intermediate à 1 ou 2 dollars près.

Pour les analystes pétroliers de BOFA, un accord n’est pas impossible au sein de l’OPEP à Vienne mais l’éventualité d’une hausse des taux d’intérêts par la FED à cause du dollar fort et une faible croissance en Europe et au Japon pourrait mettre à mal l’impact de ces mesures. C’est aussi l’avis de quelques acteurs attendus le 30 novembre à Vienne (Autriche). 

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(Source Bank of America Merril Lynch)

“La demande dans les pays émergents ralentit généralement après une hausse du taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine, d’autant qu’une croissance industrielle plus faible en Chine impacte doublement et le marché financier et la demande intérieure dans cer pays”, explique BOFA.

 

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(Source IEA/Bank of America Merril Lynch research)

Les analystes suivent aussi les variations à la hausse de pays producteurs tels que la Lybie et le Nigeria, qui ont fait légèrement rechuter le prix du baril de Brent, mouvement suivi par une remontée des cours du Brent et du West Texas assailli de demandes de futures ces derniers jours note Bloomberg & SPTEC Advisory.

Le marché devrait rester sous tension jusqu’à la réunion de l’OPEP à Vienne dans huit jours, quoiqu’il arrive entretemps. Le Brent était en hausse hier à 48,90$/b. soit +4,35%, le WTI à 48,24$/b. à +5,58% et le panier OPEP à 42,33$/b. en légère baisse à -1,17% pour un dollar à 1,06€, en baisse de 0,09%. Ceux qui anticipaient la parité euro-dollar à l’horizon 2020 lors de l’installation de l’euro avaient une bonne boule de cristal.

 

Christophe Journet

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