PARIS (MPE-Média) -Trois offres de repreneurs potentiels de la Fonderie du Poitou Alu (Groupe Montupet) sont à l'étude avec le soutien de Renault qui maintiendra un niveau de commandes susceptible de favoriser sa relance, a annoncé lundi le Ministre de l'Industrie Eric Besson en visite au siège de l'entreprise, à Ingrandes, en compagnie de nombreux officiels et élus de la Vienne.

"Nous avons collectivement avancé pour assurer l’avenir de la Fonderie du Poitou. Le plan d’actions mis en place par le gouvernement a porté ses fruits", a déclaré M. Besson, qui ajoute qu'audit industriel du site a été mené, qui a été présenté courant décembre. Cet audit montrait que la Fonderie disposait de solides savoir-faire, d’atouts humains et technologiques. Il concluait également à la nécessité pour la Fonderie du Poitou, de diversifier ses débouchés, ne pas rester mono-client et de produire même d’autres produits que les culasses", a notamment déclaré M. Besson.

Le ministre a annoncé que Renault continuera à s’approvisionner à la Fonderie du Poitou et accompagnera les besoins en trésorerie de la Fonderie du Poitou. Parallèlement, le fonds de modernisation de l'économie (FMEA) est entré en discussions étroites avec plusieurs candidats à la reprise, pour permettre de réaliser de nouveaux investissements.

M. Besson a confirmé l'existence de deux offres de reprise, ainsi qu'une offre de poursuite d’activité. Le ministre précise aussi que "pour 2012, Renault rapatriera à Ingrandes des culasses produites par Montupet en Bulgarie, ce qui portera à 600.000 culasses les volumes commandés par Renault. S’y ajouteront 100.000 culasses commandées par PSA et que la firme au losange soutiendra en trésorerie les besoins de la Fonderie du Poitou pour assurer, au-delà de ces commandes, l’équilibre d’exploitation, qui à un peu plus de 800.000 culasses.".

Renault prendra aussi à sa charge l’achat d’une nouvelle machine d’usinage pour la fonderie, dès 2012. Pour 2013 et au-delà, M. Besson a demandé au PDG de Renault M. Carlos Ghosn "d’aller plus loin, pour assurer un volume global de commande des constructeurs français dépassant 900.000 culasses par an.

C.J.