PARIS (MPE-Média) – Cession de la division « freins » de Bosch à un fonds de pension US, risque de femeture de Pétroplus Petit-Couronne en Seine-Maritime, avis mortuaire dans la sidérurgie lorraine, où sont les bonnes nouvelles dans la presse éco en ce début janvier? Dans les secteurs de l’éolien, des véhicules électriques et dans les statistiques européennes: la croissance allemande se maintient à 3% et celle du PIB français à +0,4% en fin de T3!

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Reprenons point par point: La Division « freins » monde de l’équipementier allemand Bosch a finalement été rachetée cette semaine par le fonds de pension nord-américain KPS Capital Partners. L’ accord concerne le secteur des étriers de freins, freins à disques, frein à tambour et freins de stationnement. Au printemps 2009, le groupe avait déjà annoncé son intention de restructurer ses activités freinage, qui représentaient en 2010, près de 850 millions d’euros de chiffre d’affaires. Parmi ses 5.200 salariés dans le monde, ceux de l’usine de Saint-Barthélemy-D’anjou, près d’Angers (Maine-et-Loire), sont directement concernés par cette annonce, sans conséquence sur leurs emplois. (L’Usine Nouvelle, site web, MPE-Média).

Le raffineur suisse Petroplus lâche de plus en plus ouvertement sa raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), ainsi que celles d’Anvers en Belgique et de Cressier en Suisse où se trouve le siège social du raffineur dirigé par M. Jean-Paul Vettier, un ex dirigeant de Total. Au point que le ministre français de l’industrie Eric Besson s’en soit fâché jeudi 11 janvier, confirment Les Echos, car seuls les sites français semblent impactés par Pétroplus, confronté à un problème de ligne de crédit bancaire pour ses achats courants de brut (MPE-Média, Les Echos et le RL). M. Besson venait de subir les assauts des syndicats d’ArcelorMittal, c’est M. Vettier qui a tout pris ! Chez Total, pas de commentaire. Depuis cinq ans environ, le pétrolier phare basé en Belgique affirme qu’il y a trop de raffineurs en Europe.

Avis mortuaires: les journaux lorrains n'ont pas de pages d'obsèques, mais des « avis mortuaires ». Le Républicain Lorrain a fait état de la plainte déposée par la CFDT suite « au vol » et donc à la disparition du « monument aux morts symbolisant les promesses non tenues de Nicolas Sarkozy en 2009 », lors d'une visite à Gandrange, dont l'aciérie d’ArcelorMittal a fermé depuis, malgré les engagements présidentiels! (Rep. Lorrain du 12/01).

Du côté des « plus » : Areva construira bien au Havre, à l'emplacement historique où venait antan mouiller le paquebot France, sa plate-forme industrielle de construction d'éoliennes en mer (Le Monde).

Dix offres ont été déposées à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) le 11/01/12 pour répondre à l'appel d'offres visant à construire cinq parcs éoliens marins au large de l’hexagone, côté Atlantique. MPE-Média vous l'annonçait dès le 11 janvier.

Le Monde évoque trois consortiums parmi ces candidats, EDF, GDF-Suez, Iberdrola, susceptibles de travailler par la suite avec d'autres groupes de spécialités tels que STX-Europe Saint-Nazaire, pour la fabrication des structures sous-marines, Technip pour l'offshore, Vinci pour les travaux en mer, Neoven Marine comme développeur des projets, Nexans piyr les câbles, Louis Dreyfus Armateurs pour les poser, Areva, Siemens et Alstom pour les éoliennes elles-mêmes, pour un total de 6.000MW d'électricité produite, là où nos voisins allemands (31.000MW), anglais (48.000MW) ont des projets plus conséquents. Sans parler du leader mondial de l'éolien, le groupe danois VESTAS, qui est toutefois sur le point de supprimer jusqu'à 3.900 postes en 2012, sur à peine moins de 30.000 dans le monde (Les Echos).

Renault a décroché un prêt européen de 180 M€ pour sa R&D du domaine véhicules électriques, le 2e du genre après un 1er prêt de la Banque Européenne d'investissement (BEI) de 400M€ en 2009 (Les Echos). La BEI a accordé par le passé des prêts de 780M€ à BMW, de 220M€ à Nissan, de 130M€ à Bolloré pour les mêmes travaux de R&D VE.

La croissance allemande a bien atteint les 3% en 2011, confirme l'agence euro-allemande de statistiques Destatis, donnée largement reprise par nos médias économiques. La croissance industrielle française, loin d’être négative, était à +1,3% sur onze mois en novembre, et celle du produit intérieur brut toujours à la hausse de 0,4% en fin de 3e trimestre selon l’Institut National de Statistique (INSEE), données peu citées par la même grande presse, hormis peut-être les Echos sous la plume d’Eric Le Boucher. Attendons avec impatience les données de fin d’année 2011 et les prévisions pour 2012. Car « la crise » a bon dos.

Restons optimistes: Les chances de survie de l’Euro sont supérieures à 50%, sans toutefois que cela soit garanti, a déclaré le PDG de Fiat et Chrysler Sergio Marchionne en marge d’un colloque à un confrère de Sole 24 Ore (Italie).

Et d’ajouter que « les semaines à venir seront cruciales pour l’euro », expliquant que « l’Allemagne deviendrait le pays le moins compétitif d’Europe si l’Euro venait à succomber », ajoute notre confrère italien.

Christophe Journet

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Mis à jour (Dimanche, 30 Octobre 2016 11:15)