PARIS (MPE-Média) – Les syndicats européens et français de la métallurgie appelaient à une grève le 7 décembre dernier pour protester contre les mesures de fermeture d’aciéries et de réduction des capacités dans plusieurs sites européens dont Liège, Florange-Hayange (ArcelorMittal) et quelques autres en Europe. Le mouvement a été particulièrement suivi à Florange-Hayange, Liège (Belgique) et dans les sites luxembourgeois du groupe ArcelorMittal, apprend-on de source syndicale. Le Préfet de la Moselle recevrai les syndicalistes e Florange le 4 janvier. D’autres actions sont annoncées par la CGT pour le début 2012.

"Pas une tonne d'acier n'a été produite ce mercredi à Florange. Les sites de Liège et de Luxembourg ont été également totalement stoppés par le mouvement. A Dunkerque, l'intersyndicale a appelé à débrayer deux heures. A Fos, nous ne savons pas encore ce qu'il en est, faute d'arriver à joindre nos collègues", détaillait un responsable syndical européen de l'aciériste.

«Les Fédérations FO, CGT, CFDT, CFE-CGC et CFTC de la Métallurgie se sont totalement inscrites dans la proposition d’une journée d’action européenne le 7 décembre dans le groupe Arcelormittal, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales sous l’égide de la Fédération européenne de la métallurgie (FEM)», déclare le communiqué à la presse de cette intersyndicale, qui a choisi de s’exprimer symboliquement depuis Londres le 7 décembre.

Dialogue et responsabilité sociale

« Elles ont appellé les salariés français à répondre massivement aux sollicitations, concernant cette journée, qui leur seront faites dans les établissements. Elles condamnent la logique purement financière du groupe Arcelormittal qui aboutit à la destruction des emplois en France et en Europe et menace l’avenir de la sidérurgie Européenne. La pérennité du groupe Arcelormittal ne peut être assurée sans :  le transfert et le renouvellement des compétences et des savoirs faire, les investissements nécessaires afin de disposer d’installations à la pointe de la technologie, l’innovation et la R&D, les meilleures pratiques en termes de dialogue et de responsabilité sociale,» concluent les délégués des grandes centrales françaises et européennes des métaux". 

«La direction du groupe, lors des échanges ces 14 et 15 décembre ici au Luxembourg, a ignoré les revendications de fond posées le 7 décembre dernier. Elle n’y répond pas et persiste dans sa politique. Il y aura donc très probablement un après 7 décembre au sein du groupe ArcelorMittal, les syndicats y travailleront ces prochaines semaines », ajoutent les syndicats. Ceux-ci ont reçu une invitation du Préfet de Moselle pour le 4 janvier, pour faire le point sur les conséquences de la mise en sommeil du haut-fourneau P6 d’Hayange-Florange et sur les mesures de chômage technique en cours chez ArcelorMittal dans ce département.

"Nous n'avons reçu aucune information sur l'ordre du jour. Pour l'instant, nous sommes tous en congés forcés, mais nous reprendrons les discussions entre nous et avec le groupe dès le début janvier", déclare une source syndicale locale.

La CGT annonce d’ores et déjà d’autres actions à suivre à l’échelle nationale pour le début 2012. Rude rentrée donc pour le nouveau PDG France de l’aciériste M. Hervé Bourrier, confirmé dans ces fonctions fin décembre par la holding luxembourgeoise.

Christophe Journet

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Mis à jour (Dimanche, 30 Octobre 2016 15:04)