PARIS (MPE-Média) – Le « One Planet Summit », Sommet d’une seule planète organisé ce 12 décembre 2017 à Paris par l’Elysée avec les Nations unies et la Banque mondiale n’ est pas une COP 23 bis, plutôt une invitation aux acteurs du privé, des fondations, qui veulent apporter des solutions au climat, expliquent ses organisateurs. C'est parti pour 3 jours.Détails.

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Les organisateurs de la journée « finance climat » réunis récemment à Bercy : Odile Renaud-Basso (Trésor Public), Baptiste Perrissin-Fabert (Min. transition écologique et solidaire), Bertran Dumont (DG adjoint cabinet de Bruno Le Maire, Ministre de l’économie), Gérard Mestrallet (Pdt Paris Europlace, Pdt Engie), Philippe Zaouati (Pdt Finance for Tomorrow), Pierre Ducret ( Pdt Caisse des Dépôts – ph CJ MPE-Média)

Précédé lundi 11 et suivi mercredi 12 décembre par la réunion des acteurs de la « finance verte » à l’appel de « Paris Europlace » présidée par Gérard Mestrallet, le Président du Groupe français ENGIE, ce « sommet d’une seule planète » se veut « très concret, pour parler initiatives pour le climat et renforcer des projets qui existent », soulignaient ensemble peu avant le jour J Philippe Etienne, ex Ambassadeur de France à Berlin devenu conseiller diplomatique et sherpa de l’Elysée pour ce sommet, Jennifer Moreau, conseillère politique de développement et climat d’Emmauel Macron, Nicholas Nuttal, porte-parole des Nations Unies et de la Convention pour le changement climatique, Mario Sander, représentant spécial et directeur pour l’Europe de la Banque mondiale (World Bank) et Hugues Moret, secrétaire général du One planet Summit.

« Le Président de la République a annoncé ce sommet en juillet dernier avec ces partenaires afin d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris deux ans après la COP2 », explique M. Etienne, qui précise que « l’urgence climatique est plus forte que jamais, nous le voyons tous les jours. Après le retrait (plutôt l’annonce du retrait) des Etats-unis de l’accord de Paris, ce sommet est important pour dégager des solutions de réduction du réchauffement climatique et débloquer l’action de la « finance climat ». Ses objectifs sont de pouvoir agir concrètement et collectivement pour une économie décarbonnée, sur les plans local comme global ; et rappeler l’objectif de solidarité à l’échelle mondiale ».

 

La finance verte = 410 Mrds$/an en moyenne

Les cadres de la finance mondiale réunis ce lundi 11 décembre à Bercy par Paris Europlace et le gouvernement pour parler climat et finance devront prendre le contre-pied de la déclaration de Laurence Tubiana, Présidente de la COP21, qui ne voulait pas inscrire la notion du prix du CO2 dans l'accord de Paris : ce prix sera la boussole qui permettra d'intégrer la politique climatique à la finance mondiale, nous avons demandé à PWC de faire un benchmark de la finance verte mondiale, mais pas un classement et il leur manque encore des chiffres à ce jour, expliquait récemment Gérard Mestrallet à la presse.

Or la question n'est pas tranchée entre ceux qui veulent un prix moyen global du CO2 d'au moins 30 à 50 euros, 55 dollars par tonne de gaz émis par les industriels, et ceux qui continuent à penser qu'une taxe carbone mondiale demeurerait un frein, alors qu'elle existe déjà en Europe du nord et que la Chine s'en est dotée à son tour depuis quelques mois.

Euronext Paris, membre de Finance for Tomorrow va accueillir mercredi 13 décembre les délégations finance verte du One planet summit pour tenter de créer un réseau finance climat sur le modèle du Sustainable Stock Exchange Network, capable de booster la transoarence des flux d'investissements pour une finance plus verte, qui représenteraient selon ces acteurs près de 410 milliards de dollars par an en moyenne à l'échelle mondiale.

 

À quoi faut-il s’attendre le 12 décembre dans les murs flambants neufs de « la Seine musicale » pour ce sommet ?

Il y aura des annonces, des projets présentés à propos des énergies renouvelables (ENR), des transports propres, de l’agriculture, des financements verts et éthiques, des débats internationaux répartis en quatre ateliers.

Quatre tables rondes thématiques sont annoncées le matin, puis des « climate agoras » autour de 12 projets concrets et l’après-midi, les organisateurs annonçent la tenue d’un segment « de haut niveau » lui-même organisé en 3 séquences avec des annonces sur les thèmes suivants :

  • - Financement,
  • - Accélération de la transition vers une économie bas carbone,
  • - Architecture d’une nouvelle politique climatique.

L’Elysée va recevoir dans ce cadre près de 4 000 officiels invités, 1 000 journalistes, la journée de mardi étant ouverte à un nombre limité de citoyens – les premiers inscrits en ligne depuis l’annonce du sommet – sans compter les participants à une douzaine au moins d’évènements prévus en marge dès le 11 décembre, auxquels participent les intervenants du sommet. De nombreux pays d’Afrique seront représentés mardi ainsi que les dirigeants des pays émergents ou des zones Pacifique, Océanie, Asie, les plus touchés par le réchauffement climatique.

 

Une déclaration officielle le 12 décembre au soir

à propos de 12 initiatives soutenues par l'Elysée et ses partenaires

« Une déclaration finale sera proposée à la presse », explique Philippe Etienne, notant que les organisateurs ne souhaitent pas en dire plus avant le sommet sur les 12 projets « concrets » attendus le 12 décembre. Suspense donc.

Pour Nicholas Nuttal, l’homme des Nations Unies, « ce sommet arrive à un moment crucial dans ce processus . La prochaine étape consistera à mettre le monde sur les rails. Il va dans la bonne direction mais pas assez vite, vers un monde plus sobre, plus propre. Si beaucoup de pays vont de l’avant, toutefois, en 2018, tout le monde devra se montrer encore plus prêt à faire le maximum tant sur les énergies renouvelables que sur d’autres points, comme la finance. Notamment comment va-t-on donner une forme à cette nouvelle finance verte, avec les banques et l’ensemble des acteurs concernés ? Les pays d’Afrique sont convaincus que l’enveloppe de 100 milliards de dollars venant des pays développés vers ceux en voie de développement vont suivre », précise-t-il.

Jean-Yves Le Drian, Bruno Lemaire, Anne Hidalgo, Nicolas Hulot participeront à ces panels avec des personnalités politiques comme le Commissaire européen à l’énergie Maros Sefcovic, artistiques comme l’acteur Leonard Di Caprio et de nombreux acteurs de la Transition énergétique et climatique.

 

Christophe Journet

Rédacteur en Chef de MPE-Média

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Voir aussi sur :

https://www.oneplanetsummit.fr/fr/

 

 

 

Déclaration du G20 à Hambourg le 8 juillet 2017

« Contruire un monde interconnecté »

 

PARIS (MPE-Média) – Voici le Verbatim en anglais de la déclaration du G20 en juillet dernier à Hambourg, Allemagne. « Progressing our joint objective in the G20 – strong, sustainable, balanced and inclusive growth – remains our highest priority.

(...) Energy and Climate: A strong economy and a healthy planet are mutually reinforcing. We recognise the opportunities for innovation, sustainable growth, competitiveness, and job creation of increased investment into sustainable energy sources and clean energy technologies and infrastructure.

 

« Une économie forte et une planète en bonne santé ...

We remain collectively committed to mitigate greenhouse gas emissions through, among others, increased innovation on sustainable and clean energies and energy efficiency, and work towards low greenhouse-gas emission energy systems. In facilitating well-balanced and economically viable long- term strategies in order to transform and enhance our economies and energy systems consistent with the 2030 Agenda for Sustainable Development, G20 members will collaborate closely.

Recalling the G20 Principles on Energy Collaboration, we regard energy security as one of the guiding principles for the transformation of our energy systems, and we will continue to work on open, flexible, and transparent markets for energy commodities and technologies. We welcome international cooperation on the development, deployment, and commercialisation of sustainable and clean energy technologies and support financing by Multilateral Development Banks to promote universal access to affordable, reliable, sustainable and clean energy.

We take note of the decision of the United States of America to withdraw from the Paris Agreement. The United States of America announced it will immediately cease the implementation of its current nationally-determined contribution and affirms its strong commitment to an approach that lowers emissions while supporting economic growth and improving energy security needs. The United States of America states it will endeavour to work closely with other countries to help them access and use fossil fuels more cleanly and efficiently and help deploy renewable and other clean energy sources, given the importance of energy access and security in their nationally- determined contributions.

The Leaders of the other G20 members state that the Paris Agreement is irreversible.

Leading the Way towards Sustainable Development: The adoption of the 2030 Agenda represented a milestone towards global sustainable development. We call on countries to work with stakeholders to strive towards its ambitious and integrated implementation and timely realisation in accordance with national circumstances. We commit to further align our actions with the 2030 Agenda for Sustainable Development and its integral part, the Addis Ababa Action Agenda on Financing for Development, domestically and internationally, including in support of developing countries and the provision of public goods. »

 

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Voir aussi sur :

 

https://www.b20germany.org


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Mis à jour (Vendredi, 15 Décembre 2017 16:34)