PARIS (MPE-Média) – Le groupe français ENEDIS, leader de la distribution d’électricité dans l’hexagone et en Europe présentait récemment à Paris ses offres liées à l’autoconsommation d’énergie et l’état des lieux de la pratique qui se développe depuis janvier 2017.

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Pour permettre l’autoconsommation de l’énergie produite localement, ENEDIS remplace les compteurs bleus électroniques traditionnels par des compteurs LINKY associés à des boîtiers de comptage de l’énergie produite et autoconsommée (source ENEDIS)

Définie comme « le fait de consommer tout ou partie de l’énergie que l’on produit », l’autoconsommation se développe à la fois dans les secteurs tertiaires et industriels, résidentiel dans une moindre mesure et dans les « ilôts urbains ».

Jean-Baptiste Galland, directeur de la stratégie chez ENEDIS précise : « quand on est résidentiel, on consomme l’énergie produite par des panneaux solaires le soir, ce qui en limite l’usage. Quand on est sur un site industriel ou tertiaire, vous avez des usages très permanents – climatisation, besoins d’électricité pour la bureautique, le froid, etc. – les besoins sont plus importants, comme pour les bâtiment collectifs qui peuvent échanger entre eux de l’énergie autoproduite et autoconsommée en fonction de leurs besoins du moment ».

L’autoconsommation se limite donc à ce qu’ENEDIS qualifie de « réseau intérieur » à l’exclusion du « réseau public ». Le rôle d’ENEDIS va être de faciliter le recours à la consommation classique ou à l’autoconsommation individuelle ou collective, dans le cadre du développement de la transition énergétique dont les principaux leviers sont les renouvelables et qui engendrent d’importants changements de comportement chez les usagers.

Près de 15 000 lieux sont à ce jour (fin mars) équipés pour de l'autoconsommation d'énergie produite localement, en majeure partie dans le secteur résidentiel.

 

Un nouvel écosystème de l’énergie

Le nouveau compteur intelligent et communiquant LINKY est situé « au coeur d’un nouvel écosystème », explique Bernard Lassus, directeur de ce programme chez ENEDIS : « avec un seul compteur vous pouvez compter à la fois ce que vous consommez de l’extérieur et ce que vous produisez et consommez vous-même », explique-t-il.

Pour intégrer à son offre d’énergie près de 400 sites de production d’énergies renouvelables en France, ENEDIS a revu le « pilotage » du réseau tout en préparant l’émergence attendue du stockage de l’énergie : « le compteur intelligent est donc bien l’un des outils de gestion en temps réel de la demande en énergie et de ses fluctuations liées à la fois aux renouvelables et à l’autoconsommation en croissance ».

Le choix existe pour les autoproducteurs et autoconsommateurs entre la consommation de ce qu’ils produisent ou la vente de leur propre production. Jean-Baptiste Galland compare la situation du petit producteur domestique à celle du particulier qui produit des tomates et a le choix entre les consommer toutes, les donner à ses voisins ou les vendre sur un marché local !

Vendre ou échanger de l’énergie suppose des installations conformes à des normes existantes, pour consommer comme pour échanger avec les bâtiments voisins, logements ou commerces.

Pour les électro-intensifs industriels, l'autoconsommation est une réalité depuis la fin des anciens tarifs règlementés jaunes et verts définis par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Ces sites ont été les premiers en France à utiliser des compteurs intelligents pour cet usage.

Une solution d’autoconsommation collective est en test en 2017 à Perpigan, où ENEDIS travaille avec la société TECSOL à l’installation d’un réseau d’échange d’énergie entre un lotissement, une copropriété HLM, une coopérative, liés ensemble par une personne morale qui fixe les modalités de l’autoconsommation de l’énergie issue d’une mini centrale photovoltaïque et sa répartition par clients en fonction de leur consommation moyenne régulière. Le surplus éventuel pourra aussi être revendu au réseau extérieur d’ENEDIS.

 

Fiabilité des données locales

ENEDIS garantit aussi la fiabilité des données, des réponses aux besoins de chaque usager, cas mixtes compris, en incluant l’analyse des coûts et la fixation des taxes. Pour ce faire, les compteurs LINKY qui fonctionnent dans les deux sens entrant et sortant deviennent « pivot de l’autoconsommation locale ». Ce système est opérationnel à la demande depuis janvier 2017, précise Bernard Lassus, associant production, consommation à la demande et calcul des données en temps réel « et d’un coût moins onéreux ».

Le nombre d’usagers intéressés par ce module a été multiplié par dix en peu de temps. Près de 2 000 techniciens d’ENEDIS travaillent sur le terrain. 430 000 compteurs LINKY ont été posés en mars dernier en France par ENEDIS, qui vise la pose de 35 000 compteurs par jour à la fin de l’année et compte déjà près de 4 millions de LINKY déjà installés dans l’hexagone.

Jean-Baptiste Galland souligne enfin que « l’enjeu pour ENEDIS est de développer des réseaux à la fois locaux, nationaux et européens ».

Christophe Journet


Voir aussi sur :

www.enedis.fr

http://www.enedis.fr/utiliser-mon-installation-interieure-en-toute-securite

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