VIENNE (MPE-Média) – Après une session dédiée au « paquet économie circulaire » européen appliqué aux matières plastiques, à l’optimisation de la ressource et sa valorisation énergétique, IDENTIPLAST s’est interrogé sur les moyens de créer des opportunités pour le recyclage et la récupération des déchets plastiques.

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GD : Jacki Davis (moderatrice), Hugo-Maria Schally (DG Environnement Commission européenne), Carlos de Los Llanos (Eco-emballages), Herman van Roost (Total), Michael Scriba (MTM Plastics), Harald Plitz (Denkstatt)

 

« Tout n’est pas blanc ou noir, tout n’est pas simple. Trouver les bons outils pour mesurer la circularité économique des circuits de production et de recyclage des plastiques comme l’ont fait les secteurs du papier et des métaux est un vrai défi pour les plastiques », fait remarquer Harald Pilz, consultant autrichien chez Denkstatt.

Le problème vient du fait que souvent, l’économie linéaire coûte moins cher – dans un premier temps du moins – que l’économie dite circulaire, renchérit Hugo-Maria Schally, qui ajoute toutefois que le simple fait d’écodesigner un produit avant de le commercialiser le fait entrer dans un cercle vertueux pour la suite. On le voit, tout n’est pas simple mais les solutions existent : « lorsqu’on veut trouver une issue pour des raisons de santé, de sécurité, de durabilité, on innove et on trouve », note M. Schally.

 

Comparer les alternatives

« L’important est de penser à comparer les alternatives lorsqu’on cherche à transformer un produit linéaire en produit circulaire », réagit Harald Pilz – qui n’hésite pas à dire qu’il rêve de vivre dans un monde où on taxe le CO2 à 100 voire 200 euros la tonne !

Spécialiste des polymères chez Total en Belgique, Herman Van Roost est plus prudent : « il faut comparer ce qui est comparable. N’oubliez pas qu’au début, on parlait de la voiture électrique comme d’un objet lent réservé aux mamies. Puis Tesla est arrivé avec ses voitures à la James Bond et tout le monde a changé d’avis. Il se passe la même chose avec les nouveaux polymères ».

En fin de compte, les intervenants semblent quand même d’accord pour dire que l’impact économique des choix innovants, qu’il s’agisse d’emballages ou d’autres produits, devrait demeurer déterminant dans la filière.

« Quoiqu’il en soit, la volonté politique demeure essentielle là comme ailleurs. Il n’y a pas qu’une solution, il y a la volonté de réussir cette mutation. Sans oublier l’éléphant dans la salle des bioplastiques et le facteur encore plus venimeux des oxo-plastiques », conclut M. Schally.

 

Christophe Journet

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