VIENNE (MPE-Média) – L’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) a décidé le 30 novembre à Vienne (Autriche) de diminuer leur production globale de pétrole brut de 1,2 milliards de barils/jour, soit – 4,5% sur 32,5 Mrds Bpj à compter de janvier 2017.

La décision de l’OPEP s’accompagne d’une réponse de la Russie concédant une baisse de 300 000 barils/jour, proche du quart des coupes concédées par les membres de l’OPEP, Arabie saoudite, Iran et Irak en tête.

Les premières réactions des analystes faisaient état d’une hausse probable du prix du brut à près de 50 dollars/baril dans un premier temps avec un palier possible à près de 55$/b. durant le premier semestre 2017, à en croire les premiers contrats à deux mois arrêtés hier.

« Je pense que c'est une réduction à minima », réagit pour MPE-Média Roger Carvalho, Associé gérant de SPTEC-Advisory, spécialiste du marché du pétrole.

Des équilibres précaires

« Ils doivent jongler avec les perspectives de croissance mondiale (sans se contredire avec la Banque Mondiale et le FMI, et montrer de l'optimisme) et leurs équilibres budgétaires nationaux (qui ont besoin d'un baril à plus de 80 voire 90), puis enfin le niveau des stocks existants (qu'ils ont bien évidemment en tête) », poursuit M. Carvalho.

« Sur un aspect communication, 4,5% de moins, cela parait sérieux et ambitieux pour faire remonter les prix », précise le gérant de SPTEC-Advisory.

« Personnellement, je pense que cela permet à peine de stopper le stockage frénétique des traders et autres parieurs. Une baisse de 10% aurait plus d'effet. Mais il y a tous les équilibres que je mentionnais auparavant qui sont en question, aussi », conclut-il.

« Situation difficile pour eux », ajoute Roger Carvalho, faisant référence aux déficits budgétaires étatiques records connus par l’Arabie saoudite, l’Algérie, le Nigéria, le Vénézuela depuis la chute brutale des prix de l’or noir voici presque un an.

 

Jo Gatsby

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