PARIS (MPE-Média) – La ministre en charge de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a expliqué ce 2 septembre comment le gouvernement gère la crise énergétique en cours en quatre « volets » : « Tous les leviers sont activés pour éviter des mesures contraignantes », a-t-elle déclaré. Détails.

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Agnès Pannier-Runacher exposant les sujets discutés ce jour en Conseil de défense dédié à l’énergie (capture d’écran MPE-Média)

Un peu plus tendue au micro qu’à son habitude, la ministre de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a exposé les points abordés en Conseil de défense spécial énergie ce matin à l’Elysée, incluant notamment les questions du gaz, du nucléaire, des solidarités en Europe et en France, celle des prix du gaz bientôt abordés à Bruxelles pour tenter d’en stopper la hausse imposée par la Russie via Gazprom.

« Les stocks de gaz de la France sont remplis à 92% avec deux mois d’avance sur les prévisions. Nous pourrons renforcer ces stocks avec du gaz en provenance d’autres pays (…). L’objectif est de réduire de 10% notre consommation globale d’énergie », a déclaré la ministre.

Peu diserte sur ces nouveaux approvisionnements en gaz, Agnès Pannier-Runacher a insisté sur le fait que « la solidarité européenne joue déjà son rôle », expliquant que des échanges sont en cours en particulier avec l’Allemagne et l’Espagne, notant que « le gaz russe n’est pas encore coupé mais au plus bas ».

 

32 centrales nucléaires arrêtées

Évoquant la maintenance des centrales nucléaires dont 32 sont actuellement à l’arrêt pour en garantir l’état de marche cet hiver, la ministre a précisé qu’EDF s’était engagée à les redémarrer avant la saison d’hiver.

Deuxième volet abordé : La solidarité européenne tant pour le gaz que pous l’électricité. Agnès Pannier-Runacher a annoncé que les échanges de gaz et d’électricité déjà existants allaient être renforcés entre la France, l’Allemagne et l’Espagne, dans les deux sens en fonction des besoins.

Le 3ème volet abordé en Conseil de défense énergie portait sur le plan de sobriété déjà annoncé par la première ministre ces derniers jours : « solidarité entre l’État, les collectivités locales, les entreprises, l’État y prendra sa part et sera exemplaire », ajoutant que cela passerait par une vraie chasse au gaspillage de l’éclairage public et dans les entreprises.

Un 4ème volet portait sur un calendrier et la méthode pour « faire face à l’emballement des prix des énergies », notamment dans les échanges avec l’Allemagne en premier lieu mais aussi à l’échelle de l’Union européenne qui doit réunir ses dirigeants à ce sujet le 9 septembre : « Tous les leviers sont activés pour éviter es mesures contraignantes », a déclaré la ministre – Bruxelles a annoncé un projet visant à plafonner les prix de gros de certaines sources d’électricité sans préciser lesquelles, et de proposer des mesures incitatives sur appel d’offres aux industriels acceptant de réduire leur consommation annuelle NDLR.

Les discussions sont déjà en cours avec les entrerprises et leurs dirigeants, avec un appel « à la responsabilité collective pour une gestion à bon escient du chauffage et de l’électricité », a noté Mme Pannier.

Pour la relance du nucléaire, enfin, sans parler d’autres projets de création de centrales, la ministre a expliqué qu’un calendrier était établi avec EDF pour « protéger les relances des centrales arrêtées pour maintenance et achever les travaux sur celles touchées par la corrosion ».

 

C.J.

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Mis à jour (Dimanche, 04 Septembre 2022 19:13)