LYON (MPE-Média) – Le salon Global Industrie 2023 débute mardi 7 mars à Eurexpo Lyon. Jusqu’au 10 mars se succèderont expositions, conférences, présentations, avec 2 300 exposants dont le quart vient d’autres pays. Entretien avec son président Nicolas Dufourcq, Directeur de BpiFrance et son chef économiste Baptiste Thornary et détails sur ce grand salon industriel.

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Nicolas Dufourcq à droite, en compagnie des dirigeants de Global Industrie 2023 Sébastien Gillet et Julie Voyer du groupe lyonnais GL Events (Ph CJ)

 

MPE-Média – La réindustrialisation de la France est engagée depuis déjà quelques années, le salon Global Industrie que vous présidez en mars prochain à Eurexpo Lyon souhaite en faire la démonstration et aider les industriels à intensifier leurs efforts. Comment Bpifrance a-t-elle participé à cet effort, de quels moyens disposez-vous pour en évaluer les progrès ?

 

Nicolas DUFOURCQ – Il y a tout l’éventail de nos outils depuis le financement à la psychologie positive, en passant par les fonds propres et l’accompagnement des dirigeants. En particulier, la partie logicielle de l’industrie du futur, le digital qu’il faut financer, d’où la gamme de prêts « French Fab » existant depuis 2017 et le dernier en date, le prêt « nouvelle industrie », à 12 ans, jusqu’à 15M€ par projet et sans garantie. Nous intervenons également en fonds propres, l’industrie représentant près de 60% de nos investissements. Ensuite vient l’accompagnement, avec nos conseils et les formations des entrepreneurs, les missions de conseil, de participation à des accélérateurs qui se développent, pour plus de 1000 entreprises par an et pour des promotions de deux ans, par secteurs d’activités et par régions, tous les secteurs étant à présent couverts. Ensuite, vient le nerf de la guerre qui est la volonté, la psychologie positive des entrepreneurs eux-mêmes, qui évolue bien, avec beaucoup de projets en ce moment.

 

MPE-Média – Vous évoquiez récemment les propos d’Emmanuel Macron visitant « Hanover Messe » lorsqu’il était encore à Bercy et souhaitant voir exister une grande foire industrielle française sur ce modèle. Comment Bpifrance peut-elle y contribuer concrètement ?

 

ND – Emmanuel Macron avait dit cela à l’époque à Olivier Ginon, le Président-fondateur lyonnais de GL Events, lorsqu’il était encore ministre de l’Économie et des Finances à Bercy. Mon souhait est de pousser l’industrie française, ce qui suppose aussi de soutenir les démonstrations de force que sont ces grands salons, qui sont des lieux où on peut confronter ses ambitions à celles de ses voisins. Il faut des grands rendez-vous comme le CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas pour le high-tech, ou l’automobile. Il fallait un grand rendez-vous pour l’industrie française. Bpifrance sera présent et présentera ses actions d’accompagnement à la réindustrialisation durant ce salon Global Industrie d’Eurexpo Lyon, prévu du 7 au 10 mars prochains.

 

MPE-Média – Réindustrialiser dans l’hexagone passe par la préservation de la compétitivité des groupes et entreprises françaises (européennes) comparée à celle des concurrents globaux ou dans chaque secteur. Cette compétitivité est corrélée aux niveaux de prix des matières premières stratégiques, métaux, plastiques, bois, etc., en particulier lorsqu’elle est couplée aux exigences de décarbonation. Comment pensez-vous possible de la préserver ?

 

ND – L’essentiel des nouvelles règles édictées par l’Union européenne s’imposent partout en Europe. Mais pour les autres régions du monde, chaque entrepreneur doit faire son marché, c’est vrai pour développer les voitures électriques, ou pour le photovoltaïque par exemple. Bpifrance n’est pas directement impliqué dans ces questions juridiques internationales, mais Bercy a ces discussions à Bruxelles avec les cadres de la Commission européenne.

 

MPE-Média – la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux d’intérêts peu après la Réserve Fédérale américaine, ces deux organisations faisant face à une Banque populaire de Chine qui continue à pratiquer des règles éloignées de celles du commerce international, dans le but constant de revaloriser le yuan face au dollar et à l’euro, dont les valeurs sont devenues très proches. Cela peut-il freiner la réindustrialisation en Europe ?

 

ND – Pas vraiment. Ça a même accéléré un temps la désindustrialisation en Europe, avec un yuan-renminbi qui était alors fortement dévalué, voire sous-évalué pendant les années 2006 – 2008, avant la crise financière. La banque de Chine l’a réévalué depuis à la hauteur plus juste de son économie réelle – actuellement à près de 0,15€/yuan NDLR.

 

Baptiste THORNARY - L’objectif de la Chine a été plutôt de résister à des dépréciations incontrôlées sur la dernière décennie, potentiellement dommageable à la stabilité de l’économie et avec l’objectif également de développer à terme l’internationalisation du yuan. Ils surveillent les flux de capitaux sortants face à des interrogations sur la croissance chinoise. La Chine est par ailleurs aujourd’hui dans une situation d’inflation différente de l’Europe et des USA, notamment pour tous les produits alimentaires. Nous voyons dans les taux de la banque centrale (entre 2 et 2,5%) plutôt le reflet de la position de leur économie, en situation de faiblesse sans forte inflation. .

 

ND - Nous avons malgré tout des outils pour la réindustrialisation. Notre plan « Deep Tech » a été justement conçu pour engendrer en France près de 500 start-ups hautement technologiques par an, certaines pouvant entrer dans la compétition globale, puis est venu le plan « start-ups et PME industrielles », conjugué au plan « France Relance » dont l’impact est très profond, et enfin vient le plan « France 2030 » d’un montant de 54 Mrd€ et dont nous sommes opérateurs pour 80%. Tous ces dispositifs visent à poursuivre le mouvement de réindustrialisation, bien engagé.

 

Bruxelles et les "fuites de carbone"

MPE-Média – Bruxelles joue souvent contre son camp, tant sur le plan des limitations de certains droits aux exportations (de déchets par exemple) que concernant les impacts possibles de la nouvelle taxe carbone aux frontières, pouvant provoquer des « fuites de carbone », avec des effets contraires sur les résultats des industriels européens. L’acier et la chimie en souffrent déjà. Que préconisez-vous à ce sujet ?

 

ND – La taxe carbone sur le ciment et l’acier doit effectivement toucher aussi les produits finis importés, il y a tout un débat entre les ministères et le Conseil de l’Europe qui est en cours. Il faut que les produits finis exportés d’Europe vers d’autres régions du monde soient eux aussi compétitifs. Si la part carbone de l’acier rentre directement transformée en voitures importées fabriquées en dehors de l’Union européenne, on perd le bénéfice de la taxe carbone à la base.

 

MPE-Média – L’efficacité énergétique est essentielle à l’émergence d’une industrie plus forte, tout comme pour le secteur du Bâtiment. Bpifrance a soutenu les propositions de sociétés de conseil comme OID Consultants, qui a accompagné plus de 1 500 sites et qui fait également partie des bureaux de conseils mandatés par Bpifrance pour réaliser des « Diag Eco Flux ». OID a d’ailleurs participé à la 3ème promotion (2021-2022) de l’accélérateur de croissance des PME de Bpifrance. Quelle autre sorte de soutien Bpifrance peut-elle apporter à ces actions dans l’industrie ?

 

ND – Outre le panorama des instruments déjà exposés, toutes ces actions sont couvertes par le « plan climat » de Bpifrance, lancé en 2020, avec 40 Md€ déployés conjointement avec la Banque des territoires jusqu’en 2024. Les diagnostics en sont partie intégrante. Ils peuvent permettre d’identifier les sources d’efficacité énergétique tandis que les programmes d’accélération aident à repenser le modèle économique des entreprises. Ensuite, vient notre boîte à outils de financement avec deux grands axes. Premier axe, le financement des solutions de décarbonation, avec depuis plus de dix ans déjà le financement des projets d’ENR (photovoltaïque, éolien, méthanisation…), qui s’intensifie fortement, et un effort important de financement des « greentechs » porteuses des futures solutions de décarbonation . Deuxième axe, nous finançons la transition des entreprises. Nous proposons par exemple une gamme de « prêts verts », sans garantie avec deux ans de différé, pour financer des processus de décarbonation des entreprisess ; notre financement de l’immobilier d’entreprise s’inscrit aussi dans cette logique, Bpifrance pouvant financer des projets conformes à ces objectifs. Nous sommes bien ici dans l’efficience énergétique.

 

BT –Nos enquêtes auprès des TPE-PME nous montrent que l’univers compliqué par la pandémie et la crise en Ukraine est aussi celui d’une prise de conscience forte à agir, ce qui était encore difficile il y a quelques années. Nous voyons augmenter du côté de l’investissement la part des investissements « verts » aidant à la décarbonation, qui a doublé à environ +40% en 2022 avec l’envolée des prix de l’énergie, contre 20-25% des intentions d’investissements avant 2020. décès investissements sont en partie portés par nos plans de relance. Avant ces crises, nous observions des investissements verts beaucoup tournés vers la gestion des déchets, ou le renouvellement du parc automobile. Aujourd’hui, nous constatons qu’ils s’orientent de plus en plus vers des actifs plus efficients énergétiquement, avec toujours l’électrification des parcs automobiles mais aussi un effort plus important sur les machines et équipement ou l’immobilier.

 

MPE-Média – D’un point de vue conjoncturel, qu’observez-vous-en ce début 2023 sur le plan à la fois de la progression industrielle et économique de l’hexagone, quels sont vos constats les plus récents ?

 

BT – Dans l’ensemble, la production manufacturière européenne n’a en moyenne pas baissé l’an dernier, hormis quelques secteurs spécifique les plus exposés à la crise du gaz et de l’énergie. En synthèse, nous constatons une forte résilience de l’économie française ainsi que pour l’industrie après ces chocs de 2022, avec une production qui a résisté jusqu’à la fin de l’année. Pour 2023, beaucoup d’incertitudes subsistent : il y aura un sujet de défense des marges, dans ce contexte de pression des coûts de l’énergie. Les entreprises ont augmenté les prix lorsqu’elles le pouvaient et ont joué sur leur trésorerie lorsque cela était nécessaire. Le niveau de trésorerie a baissé mais est parti d’un niveau très haut début 2022 et il restait encore en fin d’année au-dessus de son niveau moyen de long terme

 

Propos recueillis par Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de MPE-Média

 

Bpifrance organise son évènement annuel consacré aux enjeux de transition énergétique et environnementale. « JOUR E » le 4 avril 2023 à Ground Control à Paris. Voir aussi via https://www.bpifrance.fr/nos-evenements/jour-e

 

Étude Bpifrance Le Lab : https://presse.bpifrance.fr/les-pme-eti-face-a-lurgence-climatique-les-cles-pour-sengager-des-maintenant-dans-la-transition/

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Global Industrie : Une 6ème édition tournée vers l’international

 

LYON (MPE-Média) - En 5 éditions, Global Industrie s’est positionné comme un rendez-vous international dédié à tous les secteurs de l’industrie, incluant robotique, intelligence artificielle, technologies de pointe, accueil des licornes et des jeunes pousses.

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La « dream room » du salon Global Industrie (Ph SD Jean-Patrick Blin)

 

La présence, du 7 au 10 mars 2023, à Eurexpo Lyon, d’entreprises étrangères, exposant en nom propre ou sur des pavillons internationaux, en est la preuve. Global Industrie accueillera 2 300 entreprises, dont plus de 25 % d’entreprises internationales représentant près de 40 pays. De plus, à l’espace d’exposition, s’ajoutera l’organisation de Business Meetings qui permettront de rencontrer ses futurs partenaires industriels.

Développer le business avec des entreprises françaises ou européennes, faciliter l’implantation d’entreprises ou présenter leurs savoir-faire et leurs innovations... telles sont les finalités des pavillons internationaux présents, en 2023, sur le salon.

 

• Portugal, Espagne, Italie, Roumanie, Slovaquie, Belgique, Pologne :
Plus importante représentation étrangère sur Global Industrie, le Portugal est représenté par trois pavillons :
La Chambre de Commerce et d’Industrie du district d’Aveiro (Portugal) présente via sa mission Aida, avec près de 10 entreprises,
L’ANEME, Associação Nacional das Empresas Metalúrgicas e Electromecânicas, qui regroupe les entreprises des secteurs de la métallurgie et de l’électromécanique et réunira 8 entreprises. L’AIMMAP, Associação dos industriais metalúrgicos, association nationale regroupant les entreprises de métallurgie, mécanique et industries connexes, réunissant près de 40 entreprises.

 

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Un salon tourné vers l’international (Ph SD Jean-Patrick Blin)

 

Du côté de l’Espagne, les Bourses de sous-traitance des Chambres de Commerce d'Espagne (service SUBCONTEX) fédèreront une quarantaine d’entreprises. Ces entités aident les responsables achats dans leur tâche de sourcing de nouveaux sous-traitants (plus de 300 mises en relation chaque année entre acheteurs français et entreprises espagnoles).

En 2023, plus de 80 entreprises italiennes seront présentes, dont une dizaine sera regroupée par l’APA - Confartigianato Imprese Milano-Monza e Brianza - le Co.met.ar. Consorzio Multisettoriale per l'internazionalizzazione - dont la mission est de réunir les petites entreprises italiennes opérant dans le domaine de la sous-traitance électromécanique.

 

Le pavillon roumain accueillera 10 entreprises sous la bannière du Ministère de l’entreprenariat et du tourisme de Roumanie.

Organisé par la Slovak Investment and Trade Development Agency, le pavillon slovaque réunira 7 entreprises.

La Belgique se positionnera sur l’univers Smart, avec le collectif Belgium Digital Wallonia et 7 entreprises.
La Pologne, et plus particulièrement la région métropolitaine de Cracovie, sera représentée par la société Krakow Nowa Huta of the Future Inc, qui a pour mission de revitaliser des zones post-
industrielles au niveau infrastructurel, fonctionnel et social. Elle recherche des entreprises souhaitant investir en Pologne, développer ou exploiter des sites dans cette partie orientale de Cracovie.

 

• Algérie et Tunisie
10 entreprises algériennes seront présentes sur le stand de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat où elles proposeront des solutions en injection, automatisation, outillage, machines d’injection et thermoformage, moules...
Le Centre de Promotion des Exportations - Cepex réunira 7 entreprises tunisiennes spécialisées dans les domaines de l’usinage, du décolletage de précision, de la mécanosoudure, de la chaudronnerie et de la tôlerie fine inoxydable, de la plasturgie...

 

• Chine, Taïwan, Japon
10 entreprises chinoises seront regroupées sur le Pavillon Shanghai Dail, et 7 entreprises taiwanaises sous la bannière Wes Worldwide Expo Services.

 

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Durant l’inauguration de Global Industrie en mai 2022 (Ph SD Jean-Patrick Blin)

 

• Les CCI France International réunira sur le même stand les entreprises françaises de son réseau.

Global Industrie accueillera un pavillon CCI France International. Ce réseau permet aux entreprises françaises de développer leurs activités dans des pays étrangers. Il les accompagne dans leur recherche de clients, distributeurs, fournisseurs ou sous-traitants. Une dizaine de pays seront représentés : Algérie, Belgique, Espagne, Hongrie, Inde, Malaisie, Maroc, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Serbie, Suisse et Tunisie.

 

Industry 4.0 - International Business Meetings 2023

Les mercredi 8 et jeudi 9 mars 2023, en mezzanine 5-6 (entrée principale de Global Industrie). Véritables opportunités pour rencontrer ses futurs partenaires techniques, commerciaux ou de recherches, les Industry 4.0 International Business Meetings sont dédiés à tous les acteurs industriels privés et publics et centres de recherche. Ils sont organisés par Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises et ses partenaires dans le cadre du réseau Enterprise Europe Network. Ils ont pour objectif de valoriser les atouts du modèle français de l’industrie du futur à travers des séquences collectives et des rendez-vous d’affaires individuels entre des décideurs et des exposants français souhaitant se projeter sur des marchés internationaux à la recherche des solutions adaptées à leurs besoins.

En 2023, Business France, partenaire de cette opération, a mobilisé et invité une vingtaine de décideurs en provenance du Maghreb, du Moyen-Orient, d’Europe du nord, centrale et orientale, de Turquie et d’Indonésie.

Chaque entreprise pourra s’inscrire gratuitement et enregistrer ses demandes de rendez-vous via la plateforme dédiée. Les rendez-vous de 20 minutes leur permettront de présenter leurs attentes et de débuter éventuellement une nouvelle collaboration. Lors des éditions précédentes, ces rendez-vous ont réuni près de 350 participants de plus de 20 pays. https://industry-40-international-days-2023.b2match.io/

 

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À propos de Global Industrie - Créé en 2018, GLOBAL INDUSTRIE est né du rassemblement de 5 événements industriels majeurs : SMART INDUSTRIES pour l’industrie connectée, collaborative et efficiente ; INDUSTRIE réunissant les technologies et équipements de production ; TOLEXPO pour les solutions et équipements pour la tôlerie ; MIDEST, dédié à la sous-traitance industrielle et MEASUREMENT WORLD, rendez-vous international des acteurs de la mesure (analyse / contrôle /optique / process / vision). Il se tient les années impaires à Lyon et paires à Paris.

Il s’est depuis imposé comme l’un des tout premiers salons européens consacrés à l’industrie en couvrant l’ensemble de ce secteur: tout l’écosystème (start-ups, grands groupes, sous-traitants, fabricants d’équipements ou de solutions industrielles, pôles de compétitivité, centres de recherche...) ; toute la chaîne de valeur (R&D, digitalisation, conception, production, maintenance, services, formation, bureau d'études...) ; tous les marchés utilisateurs (transports, énergie, agroalimentaire, chimie, cosmétologie & pharmacie, mécanique...).

Ses missions pour valoriser les femmes et les hommes, leurs compétences et leurs métiers, pour soutenir la communauté industrielle et pour faire rayonner l’industrie française en Europe lui ont permis d’être reconnu et soutenu par les hautes autorités politiques, institutionnelles et les organisations socio-professionnelles. GLOBAL INDUSTRIE est placé sous le Haut Patronage de Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République.

 

 

PRATIQUE – Du 7 au 10 mars, à EUREXPO-Lyon (Chassieu) ) Tram + bus depuis la gare SNCF de la Part-Dieu.

Voir aussi via : https://www.global-industrie.com/fr/accueil


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