PARIS (MPE-Média) - ArcelorMittal vient de déposer une offre de plus de 60 M€ pour l’acquisition de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) et de l’usine de rails d’Hayange (Moselle). Offre qualifiée de « projet industriel d’avenir commun et cohérent » par le géant mondial de l’acier, apprend-on par un communiqué.

210621_ASCOVAL_01

Deux ans et un mois après l’accord donné par Bruno Le Maire et Bercy à la reprise d’ASCOVAL par British Steel d’abord, suivi par le dépôt de bilan de ce groupe et par l’échec de la reprise accordée à Liberty House Group (LHG Alliance) de Sanjeev Gupta, également en faillite en 2021, l’offre d’ArcelorMittal semble avoir plus de chances d’aboutir à une reprise d’ASCOVAL et de son client producteur de rails d’Hayange (Archives MPE-Média)

 

L’offre du géant mondial et européen de l’acier tombe à pic pour libérer Bercy de son obligation de soutien des sites d’ASCOVAL et d’Hayange Rail, client du premier pour la SNCF : Leader mondial de l’acier et des mines, pionnier en matière de décarbonation et de digitalisation, ArcelorMittal dit prévoir « d’investir et développer ces actifs dans un projet commun et cohérent, d’améliorer la pérennité et la rentabilité de l’ensemble, tout en garantissant le maintien de l’emploi aux niveaux existants. »

Bruno Le Maire et Bercy venaient de rallonger in extremis la trésorerie d’ASCOVAL de 20 M€ suite au défaut financier de LHG Alliance et de son Ceo Sanjeev Gupta, lui-même forcé à céder plusieurs filiales suite à la faillite de Greensill Bank, filiale de Greensill Australie basée en Australie et dont le même Sanjeev Gupta était l’un des principaux actionnaires. Crédit Suisse venait de suspendre ses fonds à Greensill Bank en pleine négociation de rachat de ThyssenKrupp par LHG Alliance au premier trimestre 2021. L’offre de rachat d’Ascoval par ArcelorMittal est bien perçue également selon nos sources par l’aciérie ArcelorMittal de Gandrange qui pourrait aussi bénéficier de tonnages produits à Saint-Saulve.

 

210621_ASCOVAL_02

Coulée de fonte électrique chez Ascoval en 2019 (archives MPE-Média)

 

ArcelorMittal a présenté son projet détaillé aux différents acteurs, dont les élus du personnel. Le groupe dit aussi qu’il renforcera le bilan des deux usines en augmentant leurs fonds propres. Les principaux investissements prévus par ArcelorMittal représentent un montant supérieur à 60 millions d’euros : « Ils permettront de développer les usines pour qu’elles puissent produire au maximum de leurs capacités », ajoute la porte-parole du groupe.

 

210621_ASCOVAL_03

En 2019, Agnès Pannier-Runacher tentait de justifier l’éviction du Groupe Altifort repreneur potentiel d’ASCOVAL par une subtile distinction entre « argent d’actionnaires » et « argent de banquiers », alors que le groupe franco-belge Altifort était solvable et a été ruiné par le désavoeu public de Bercy en février de la même année (Archives MPE-Média)

 

Les deux usines du Nord et de Moselle bénéficieront par ailleurs des atouts d’ArcelorMittal :

  • Ses importantes capacités en R&D produits et procédés, notamment dans le domaine des rails,
  • Sa puissance d’achat, en particulier sur le marché des aciers recyclés (ferrailles),
  • La mise en œuvre des solutions aujourd’hui existantes dans son plan de décarbonation,
  • Sa connaissance du marché et son réseau commercial,
  • Sa capacité d'investissement et de développement commercial,
  • Ses capacités logistiques et de stockage.

 

ArcelorMittal déclare « s'engager à mettre à profit son savoir-faire et son expérience en matière de développement des ressources humaines, pour le bénéfice des salariés des deux entités. »

La dimension du groupe ArcelorMittal permettra d’offrir aux salariés des perspectives en matière de formation, gestion des compétences, mobilité et évolution de carrière. L'acquisition renforcera encore le solide dispositif industriel, commercial et R&D d’ArcelorMittal en France et complètera ses actifs existants dans le secteur du rail en Europe, qui fournissent les principaux marchés du rail : grande vitesse, métro, transport lourd, transport urbain, exploitation portuaire.

 

« Ascoval et l’usine d’Hayange sont des actifs complémentaires, qu’ArcelorMittal souhaite intégrer et développer ensemble. Ces deux usines, et leurs salariés, ont besoin de stabilité et de perspectives d’avenir :
c’est ce que nous leur offrons au sein d’ArcelorMittal », déclare Eric Niedziela, Président d’ArcelorMittal France et Vice-Pdt d’ArcelorMittal Europe en charge du climat.

Un autre site d'ArcelorMittal, celui de Gandrange, vient de faire savoir son intérêt pour l'achat d'acier électrique produit dans le Nord chez Ascoval.

ArcelorMittal compte 15 500 salariés en France et a produit environ 8 millions de tonnes d’acier en France en 2020. En plus de ses installations de production d’acier primaire et de finition, le groupe compte 3 sites de recherche et développement en France – dont celui de Maizières-lès-Metz, le plus important site de R&D pour l’acier du monde NDLR - et investit jusqu’à 200 millions d’euros par an pour entretenir et développer ses actifs.

 

Christophe JOURNET

LOGO_ARCELORMITTAL

À propos d'ArcelorMittal - ArcelorMittal est leader de l’industrie de l’acier et des mines dans le monde avec 168 000 salariés, une présence dans 60 pays et des installations de production d'acier primaire dans 17 pays. En 2020, ArcelorMittal a réalisé un chiffre d'affaires de 53,3 milliards de dollars et une production d'acier brut de 71,5 millions de tonnes, tandis que la production de minerai de fer a atteint 58,0 millions de tonnes.

En France, ArcelorMittal compte 15 500 salariés dont plus de 800 chercheurs, répartis sur ses 40 sites de production, ses centres de distribution et de services et ses trois sites de R&D. La France représente environ un tiers de la production d’aciers plats d’ArcelorMittal en Europe.

 

Voir aussi via http://corporate.arcelormittal.com

https://france.arcelormittal.com

Bannière_PAPREC_MPE_780 x 90

BANNIERE_@MPE-MEDIATWIT

Retour vers le haut