PARIS (MPE-Média) – Le Tribunal de commerce de Dijon a décidé d’aller jusqu’au bout d’une période d’observation de six mois de l’évolution de la situation de la société MBF Alu St Claude, qui comptait l’an dernier 260 salariés et 40 intérimaires lors de sa mise en redressement. D'autres fonderies souffrent ces temps-ci.

Le greffe du TC de Dijon le TC a rendu un jugement le 20 janvier dernier permettant de poursuivre l’observation durant quatre mois de la situation économique de la société MBF Alu St Claude (260 salariés et 40 intérimaires) en difficulté l’an dernier. Le tribunal a fixé une nouvelle d’ate d’audience de ce dossier au 3 mars 2021. La SCP Abitbol-Rousselet est chargée de l’administration judiciaire de l’entreprise depuis Paris en lien avec le dirigeant actuel de MBF alu, qui est celui du groupe CMV aluminium Ltd représenté dans ce dossier par M. Gianpiero Colla.

Mis en redressement pour six mois en novembre 2020, à la suite des pertes liées au « diesel gate » et à « l’irrespect d’engagements de Renault » selon nos sources, MBF Alu St Claude estimait alors avoir des carnets de commandes assurés jusqu’à la fin 2021 et des contrats engageant les constructeurs jusqu’en 2024 ou 2025.

Des repreneurs éventuels pouvaient déposer leurs offres avant le 18 janvier au tribunal de commerce de Dijon sans qu’elles soient examinées par l’administrateur judiciaire, compte tenu du maintien en janvier par le tribunal de commerce de Dijon des six mois d’observation depuis novembre.

Un dossier qui peut concerner aussi d'autres fonderies

Ce dossier s’intègre selon nos sources dans le contexte d’un mouvement de reprises potentielles de 3 entreprises de ce secteur de la fonderie, MBF ALUMINIUM (en règlement judiciaire à Dijon), FVM TECHNOLOGIE (en règlement judiciaire) appartenant à une filiale du groupe chinois Jinjiang, Jinjiang Industries Europe, basée à Tarascon-sur-Ariège (Ariège), SAM TECHNOLOGIE (aussi en règlement judiciaire, appartenant aussi au groupe chinois Jinjiang Industries Europe basée à Tarascon-sur-Ariège).

« Ce sont 3 dossiers très suivis par les constructeurs automobiles. Ces reprises – si elles ont lieu NDLR - peuvent faire partie d’une même stratégie d’un repreneur, où l’impulsion des constructeurs sera déterminante. Y aura-t-il une ou plusieurs entreprises qui ne seront pas reprises et iront en liquidation ? C’est une des questions posées par ces dossiers critiques pour l’automobile », nous confie une source proche du sujet.

La Rédaction

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