PARIS (MPE-Média) – l’ex PDG et Pdt du CA du groupe Suez Gérard Mestrallet était audité ce 20 janvier par les sénateurs à propos de l’OPA hostile de Veolia sur Suez et des questions connexes. Extraits.

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Gérard Mestrallet face aux sénateurs (Capture d’écran MPE-Média/Sénat)

Répondant aux sénateurs à propos de l’OPA « hostile » de Veolia sur Suez faisant suite à la vente des parts d’Engie dans Suez à Veolia, l’ex PDG de Suez Gérard Mestrallet s’est montré naturellement en soutien du point de vue des cadres actuels de Suez MM. Varin et Camus, notant que la vision de M. Frérot d’un champion mondial unique de l’eau et des déchets ne correspond pas à la réalité des marchés.

« j’invite Veolia à saisir la main tendue par Suez, Ardian et GIP » et à négocier sur ces bases », a-t-il déclaré. « C’est une proposition qui doit être abordée, au moins discutée, essayons de sortir par le haut de cette situation, compte tenu des enjeux qui sont les leurs en France et dans le monde. Il faut essayer de trouver une solution ».

« S’agissant de Suez et Veolia, l’État doit veiller à maintenir une saine concurrence dans les marchés de l’eau et des déchets » explique G. Mestrallet aux sénateurs.

 

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Aux sénateurs l’interrogeant sur l’attitude ambiguë de l’État Gérard Mestrallet répond que « le vrai champion mondial de l’eau c’est suez », que le rachat de l’un par l’autre aboutirait à un grand groupe affaibli par sa dette ((Capture d’écran MPE-Média/Sénat)

« Est-ce que l’État savait? Je n’en sais rien! C’est à vous de le lui demander » répond Gérard Mestrallet aux sénateurs à propos de la vente des parts de Engie dans Suez en septembre 2020.

Les sénateurs ont profité de cette audition pour recueillir l’avis de l’ex Pdt de Suez et de plusieurs grands groupes français sur le mix énergétique et l’importance des investissements actuels dans les renouvelables.

À propos de l’énergie, M. Mestrallet a dit aux sénateurs que la RE2020 – la nouvelle règlementation pour l’énergie dans le bâti neuf NDLR - doit être assouplie et faire plus de place au gaz et au Biogaz.

À propos du nucléaire qu’il connaît bien à l’échelle européenne et globale, Gérard Mestrallet a déclaré que le nouveau nucléaire coûte encore cher et qu’il valait mieux produire plus longtemps à bas coût de l’énergie verte avec des centrales qui tournent encore « comme des horloges », que d’investir plus dans des renouvelables intermittentes « qui obligent d’avoir recours au charbon allemand ».

C.J.

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