SINGAPOUR (MPE-Média) - Entamant son propos « keynote » pour le public de la Convention de printemps du BIR par un aller-retour de la terre à Vénus, l’enseignante américaine experte de l’environnement américaine Gabrielle Walker insiste : « le changement climatique présente des risques pour la stabilité financière globale, la terre est victime du capitalisme ».

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Enseignante dans plusieurs universités réputées aux USA, Gabrielle Walker a ausculté la planète des pôles à l’Equateur et constate que les températures moyennes ont déjà nettement augmenté depuis la fin du 19ème siècle jusqu’au début du 21ème.  (ph MPE-Média)

Incendies, désastres écologiques divers, ouragans, incendies géants, pannes d’électricité à New-York, Typhons de 2013 aux Philippines, Gabrielle Walker explique que l’humanité dope la planète sans prendre conscience que cette fuite en avant suit une trajectoire qualifiée de léthale, dangereuse par Fatih Birol, le Directeur de l’agence internationale de l’énergie.

« Une hausse de 4°C équivaudrait à une perte considérable équivalente au total des actions du secteur pétrole et gaz mondial actuel », note l’experte, qui décrit ce que des dirigeants d’entreprise ont entrepris de faire pour réduire le « risque climat ». « Pas le changement climatique, le risque lié au climat », assure-t-elle.

Regroupés au sein d’une organisation chargée de réfléchir et d’agir pour le climat, des cadres américains tentent à présent d’inverser la vapeur, explique Mrs Walker.

 

« Si tout le monde dit que pouvons-nous faire, où irons-nous ? »

« Si tout le monde dit que pouvons-nous faire, où irons-nous ? », poursuit-elle.

Sa « mission possible » inclut des focus sur les secteurs des plastiques, de l’acier, de l’aluminium, sur l’économie circulaire capable de réduire les émissions de près de 40%.

Mrs Walker propose à ces dirigeants de « changer de narratif », de passer à l’étape action, de se fixer des objectifs globaux passant par l’innovation, la ville durable, l’analyse factuelle des impacts et ceux qu’ils faut corriger en priorité.

« Mon message est de dire faîtes-le encore davantage ! c’est aussi une question d’opportunité d’affaires ». Contradiction ?

« Non, car c’est en commençant par la science, les milieux de la politique, les Ceo, en les amenant à réfléchir dans l’intérêt de leurs clients que j’en arrive à la conclusion que la solution pour réduire le risque climatique doit passer par les affaires. Nous devons amener les milieux d’affaires à trouver les solutions plutôt que de considérer que le capitalisme est le problème, car ces solutions peuvent et doivent aussi être profitables ».

 

Christophe Journet

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Prochaines conventions du BIR à Budapest (octobre 2019) et Istanbul (printemps 2020).

Voir aussi sur :

www.bir.org

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Mis à jour (Mercredi, 19 Juin 2019 08:25)