LONDRES (MPE-Média) – Des conditions de marché concurrentielles sont observées par le consultant britannique MEPS ces jours-ci dans les pays émergents, de la Russie à l’Afrique du sud. L’entrée en Ramadan n’y est pas pour rien. Tour d'horizon.

« Le faible niveau de la demande déstabilise le sentiment sur les prix (de l’acier NDLR) dans les marchés émergents », explique MEPS dans une note récente, qui passe en revue plusieurs pays, à commencer par la Russie où subsistent « des conditions d’affaires difficiles, les producteurs d’acier ayant entrepris d’obtenir du gouvernement des mesures anti-dumping plus fermes pour réduire le risque créé par des volumes d’importations en hausse ».

La demande russe dans le secteur de la construction et la reprise des livraisons des fabricants de tubes et des producteurs d’engins mécaniques ont aussi été plus faibles qu’anticipé.

Le secteur de la construction tire moins fort dans plusieurs des pays émergents (ph SD Archives MPE-Média)

La demande ukrainienne domestique sous-jacente est anticipée stagnante en août-septembre, la confiance ayant été érodée quelque peu par une croissance de la demande plus faible et de moins bons fondamentaux économiques. Du coup, les centres de services ukrainiens consultés par MEPS disent n’acheter que pour des ventes rapides à cause des fluctuations de prix et du peu de soutien des commandes extérieures au pays.

Les acheteurs turcs rétifs aux hausses de prix

En Turquie, les aciéristes ont obtenu des résultats mitigés dans leurs efforts d’augmenter les prix vers le secteur de la distribution. Les acheteurs turcs jugent l’essai d’augmentation des prix contre-productif et susceptible de faire monter les tonnages importés.

La proximité de l’été avec la période du Ramadan impactent la demande d’aciers longs pour la construction dans les Emirats arabes unis où les producteurs locaux font face à des prix compétitifs proposés par les chinois et les producteurs de la Communauté des Etats Indépendants (CEI).

En Inde, MEPS évalue la demande sous-jacente comme étant faible, la confiance ébranlée après des moussons plus conséquentes que les années précédentes.

En Afrique du sud enfin, le consultant anglais juge les conditions de marché ardues, la demande sous-jacente déprimée depuis mars dernier, observant des niveaux de prix de vente des stocks dans les centres de service inférieurs aux coûts sauf à vouloir éviter d’autres problèmes liés à l’emploi, les stockistes préférant liquider par crainte que les utilisateurs finaux attendent septembre pour acheter plus que le strict nécessaire.

Jo Gatsby

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www.meps.co.uk