PARIS (MPE-MEDIA) – L’Association des économistes de l’énergie était réunie ce 26 novembre pour leur assemblée annuelle et un. Colloque dédié à « la géopolitique de l’énergie en Europe » et au « modèle européen », incluant la régulation dans les pays voisins de l’UE, le « leadership européen » dans la transition énergétique et des analyses sur le mix énergétique à venir. Détails.

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Première table ronde de ce colloque de l'AEE avec de gauche à droite, MM. Michel Derdevet (Enedis), Pierre Noël (Int. Institute for Strategic Studies), Hervé Pouliquen (RTE), Marc-Antoine Eyl-Mazzega (IFRI), Mme Houda Ben Jannet-Hallal (OME), le Professeur Philippe Chalmin (Cyclope, Dauphine)

 

Ouvert par Christophe Bonnery réélu Président de l’AEE le jour même pour trois ans – et de l’Association mondiale éponyme - , annonçant le lauréat du Prix Boiteux du meilleur ouvrage d’économie de l’énergie en 2019 (« Le climat après la fin du mois » de Christian Gollier), ce colloque de l’Association des économistes de l’énergie dédié à « l’énergie en Europe » débutait par une « note clé » de Dominique Jamme, Directeur général de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) précédant une table ronde sur la géopolitique de l’énergie en Europe présidée par Michel Derdevet, Secrétaire général d’ENEDIS.

« On ouvre des marchés, les choses vont très vite, pour le gaz comme pour le reste. La transition énergétique en cours avance à l’échelle mondiale, reste une incertitude forte aujourd’hui, comment fait-on pour dépasser 45% de renouvelables et d’intermittentes ? Il est essentiel de réussir cette transition sans nous appauvrir », explique M. Jamme, qui dit « ne pas croire qu’on puisse dégrader le coût de la fermeture d’énergie pour nos concitoyens, c’est une clé de la réussite de cette transition ».

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Les impacts de l'intermitence des ENR sur les coûts de l'électricité (source AEE Paris 2019)

« C’est là, maintenant, que le modèle européen donne toute sa puissance. Avec la liberté de choix, de créer des offres, à part celle des réseaux, qui dit concurrence dit innovation, pas hausse des prix, concurrence et innovation dont il faut libérer les forces, pour changer la donne de la production, du transport des énergies. Il faut pouvoir innover. Les avançées les plus innovantes se voient en Europe au Royaume-Uni, en Europe du nord, avec des plates-formes peer to peer, des équilibres nouveaux avec les renouvelables », poursuit M. Jamme.

Mais attention : « Ces avancées sont menaçées par la mauvaise qualité du débat public. On entend n’importe quoi, des visions partisanes, la guerre entre le nucléaire et les ENR, ces gens-là ignorent totalement que les ENR se développent partout dans le monde. Le débat anti-ENR dans notre pays est scandaleux. De l’autre côté on voit des postures anti-nucléaires de gens qui veulent sauver le climat, ce qui est absurde car si on ferme le nucléaire, on va émettre plus de CO2. Je vois avec tristesse que 80% des jeunes pensent que le nucléaire émet du CO2 ce qui est faux », explique le DG de la CRE.

Christophe JOURNET

 

À SUIVRE DANS LA PROCHAINE LETTRE MPE-MÉDIA FIN 2019

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