PARIS (MPE-Média) – « Les questions de l’énergie sont les grandes questions, les questions matricielles de notre avenir » a déclaré l’euro-député François-Xavier Bellamy en ouverture de l’atelier débat d’Équilibre des énergies consacré au Green Deal européen. Détails.

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GD : Brice Lalonde, ancien ministre de l'écologie et président d'EDEN ouvrant le débat sur le "'green deal européen" avec François-Xavier Bellamy, député européen républicain (capture d'écran MPE-Média/EDEN)

 

Deux ans après son élection au Parlement européen, F.-Xavier Bellamy explique qu’il a pris conscience de l’importance des questions d’énergie dans son rôle et de celle de la décarbonation des 27 pays pour préserver le climat. « On est tous d’accord pour décarbonner l’énergie, la vraie question est : quels moyens nous donnons-nous pour atteindre cet objectif de 55% de réduction des émissions de gaz à effets de serre », explique-t-il.

Énumérant les réductions programmées des quotas de crédits carbone industriels ou Emissions Trading System (ETS), les annonces faites par la Commission européenne dans le cadre du « Green Deal », l’euro-député républicain parle « du choix contestable de séparer les énergies et de mettre de côté le nucléaire (…) Il est clair que l’Allemagne cherche à obtenir une cohérence entre ses propres choix d’énergie et ceux de l’UE, que la France a fait une erreur en ne réclamant pas que le nucléaire soit considéré au même titre que les autres dans l’énoncé de la taxonomie des énergies en cours d’élaboration ».

Un choix qu’il qualifie de « politiquement indéfendable », car « on aura besoin de toutes les énergies disponibles ». F.-Xavier Bellamy parle d’un choix stratégique pour notre avenir : « Ce qui me frappe beaucoup dans le Green Deal, c’est que nous raisonnons souvent comme si les choix européens allaient suffire à changer la donne. Ce devrait être notre première urgence d’entraîner le reste du monde à changer les choses. En créant un environnement juridique de plus en plus contraignant chez nous, nous nous imposons de devoir fragiliser notre économie en encourageant ailleurs ce que nous refusons chez nous à cause des fuites de carbone via les importations ».

 

Les conditions de la concurrence mondiale doivent être équitables

 

« L’idée européenne peut retrouver une valeur aux yeux de nos concitoyens si nous rétablissons des conditions de concurrence équitables avec les autres régions du monde via le marché européen, si demain nous disons à nos partenaires commerciaux américains, chinois que nous refusons des productions qui ne respectent pas le climat », ajoute-t-il, citant « le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières qui doit entrer en application dès que possible ».

Pour Brice Lalonde, ce mécanisme d’ajustement aux frontières va être compliqué : « Déjà l’Inde a averti que c’était injuste pour un pays en développement ». Mais le président d’EDEN ajoute que l’exemple de l’automobile montre qu’on peut réaliser des investissements considérables pour changer de modèle. Et que l’Europe est plutôt sur le mode de l’efficacité énergétique d’abord au lieu de l’efficacité climatique d’abord.

F.-Xavier Bellamy lui répond qu’il lui semble que « la clé est de sécuriser cette transition en accélérant l’instauration des ajustements carbone aux frontières de l’UE, en commençant par l’automobile. Aucune économie mondiale ne peut se passer du marché européen et de ses 550 millions de consommateurs ».

 

Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de MPE-Média

 

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