PARIS (MPE-Média) – La commission des affaires économiques du Sénat procédait ce 3 mars à l’audition de Catherine MacGregor directrice générale d’Engie, l'ex GDF, groupe français engagé dans la transition énergétique. Détails.

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Ex cadre de Schlumberger et de Technip, Catherine MacGregor se dit passionnée par « le monde de l’énergie » et situe son action dans l’accélération de la transition énergétique chez Engie qui compte 80 000 salariés (capture d'écran SD)

 

« Engie est le premier producteur d’énergie solaire et éolienne en France », note Catherine MacGregor, ajoutant que son groupe compte mille projets de biométhane en cours en 2021.

Résumant la stratégie du groupe ces dernières années, la DG d’Engie évoque notamment les enjeux de la transition zéro carbone, le développement d’un mix énergétique équilibré et riche en renouvelables et « la nécessité d’accélérer le temps de développement ». Elle précise que le seul gaz géré par Engie « représente l’équivalent de dix tranches nucléaires. »

À propos de l’hydrogène, la nouvelle DG d’Engie estime que le groupe « a tout à gagner au développement de l’hydrogène », citant plusieurs projets engagés dont ceux de sa filiale GRT gaz et un de production d’H2 vert avec Total dans la région PACA. « L’important pour nous est la création d’un marché de l’hydrogène bas carbone, notre priorité étant l’H2 issu d’énergies renouvelables ».

Interrogée par un sénateur à propos du nucléaire, Catherine MacGregor a expliqué que le groupe a provisionné pour la gestion des déchets et du démantèlement des centrales belges qui doivent être arrêtées.

Et concernant l’arrêt annoncé des deux centrales nucléaires en Belgique opérée par Engie, elle explique que l’arrêt des travaux d’extension de ces centrales implique qu’Engie sortira du nucléaire en 2025 hors projets de démantèlement que le groupe continuera à gérer.

 

Des questions précises, des réponses souvent moins précises

Questionné par un sénateur parlant de « démantèlement du groupe » avec la cession des parts de Suez à Veolia et d’autres faits récents, Catherine MacGregor répond qu’elle rejette ce mot de démantèlement et affirme que le groupe « veut et doit devenir leader dans les renouvelables ».

À propos de la nouvelle RE2020 en gestation, la DG d’Engie répond qu’il faut être soucieux « de ne pas mettre trop de pression sur la demande électrique et proposer que le gaz soit un bon complément » pour ce projet, biométhane et gaz renouvelables compris.

À propos des réseaux de chaleur, Catherine MacGregor parle d’un engagement pris avec les partenaires sociaux pour développer une nouvelle entité dédiée au bâtiment et à l’énergie via « un vrai projet industriel ». La DG d’Engie parle aussi d’une sortie du groupe du charbon en 2025 en Europe et en 2027 pour le reste du monde.

À propos de la cybersécurité, Catherine MacGregor explique qu’Engie renforce la formation de ses personnels pour leur apprendre à ne pas cliquer sur n'importe quoi  - mais pas de formation spécifique de ses informaticiens au cyber risque NDLR.

Interrogée par la Pdte de la Commission Sophie Primas à propos de l’engagement d’Engie avec un groupe russe dans le projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l’Europe, la nouvelle DG d’Engie choisie par le Président Clamadieu a répondu que «le gaz a un rôle à jouer dans la transition énergétique ». Difficile de faire plus langue de bois, quand on sait que la France et l'Allemagne sont en désaccord sur ce projet!

 

C.J.

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Mis à jour (Mercredi, 03 Mars 2021 11:27)