BRUXELLES (MPE-Média) - « L’Europe à l’aube d’une ère nouvelle », tel est l’accroche de la lettre ouverte des présidents du Conseil, du Parlement européens et de la Commission européenne Charles Michel, David Sassoli et Ursula von der Leyen rendue publique ce 31 janvier 2020 et adressée à notre rédaction pour tous nos lecteurs. Verbatim.

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Le livre avec le texte de l’accord pour un Brexit encore non négocié, signé par la Présidente de la Commission européenne Mme Ursula Von der Leyen (Ph SD UE)

 

«Lorsque viendra la nuit ce soir, le soleil se couchera sur plus de 45 années d’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne. Pour nous, les présidents des trois principales institutions de l’UE, comme pour tant d’autres personnes, cette journée sera inévitablement empreinte de réflexion et d’émotions mélangées.

 

Nos pensées vont à tous ceux qui ont contribué à faire de l’Union européenne ce qu’elle est aujourd’hui. À ceux qui s’inquiètent pour leur avenir ou qui se désolent de voir le Royaume-Uni quitter l’Union. Aux membres britanniques de nos institutions qui ont contribué à définir des politiques qui ont amélioré la vie de millions d’Européens. Nous penserons au Royaume-Uni et à ses citoyens, à leur créativité, à leur ingéniosité, à leur culture et à leurs traditions, qui ont constitué une pièce essentielle de la mosaïque qu’est notre Union.

 

Ces émotions témoignent de l’affection que nous éprouvons pour le Royaume-Uni, un sentiment qui va bien au-delà de l’appartenance à notre Union. Nous avons toujours profondément regretté la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union, mais nous l’avons aussi toujours pleinement respectée. L’accord auquel nous sommes parvenus est équitable pour les deux parties et garantit que des millions de citoyens de l’UE et du Royaume-Uni continueront de voir leurs droits protégés là où ils ont décidé de vivre.

 

Dans le même temps, nous devons nous projeter vers l’avenir et établir un nouveau partenariat entre amis de longue date. Ensemble, nos trois institutions feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que ce partenariat soit une réussite. Nous sommes prêts à faire preuve d’ambition.

Le degré de proximité de ce partenariat dépendra de décisions à venir. Parce que chaque choix emporte des conséquences. La libre circulation des capitaux, des marchandises et des services est indissociable de la libre circulation des personnes. À défaut de conditions équitables dans les domaines de l’environnement, du travail, de la fiscalité et des aides d’État, il ne saurait y avoir de large accès au marché unique. On ne peut pas conserver les avantages attachés au statut de membre lorsque l’on n’a plus cette qualité.

 

Au cours des semaines, des mois et des années à venir, nous devrons desserrer certains des liens que l’UE et le Royaume-Uni ont minutieusement tissés ensemble pendant cinq décennies. Dans cette tâche, nous ne devrons pas ménager nos efforts pour tracer une nouvelle voie en alliés, en partenaires et en amis.

 

Bien que n’étant plus membre de l’UE, le Royaume-Uni continuera à faire partie de l’Europe. Notre géographie et notre histoire communes, ainsi que les liens noués dans tellement de domaines, nous unissent de manière indéfectible et font de nous des alliés naturels. Animés d’un dessein commun et partageant des intérêts mutuels, nous continuerons à collaborer en matière d'affaires étrangères, de sécurité et de défense. Nous le ferons toutefois sous des formes différentes.

 

Nous ne sous-estimons pas la tâche qui nous attend, mais nous sommes convaincus qu’avec de la bonne volonté et de la détermination, nous pourrons établir un partenariat durable, positif et constructif.

 

Une ère nouvelle pour l’Europe

 

Cependant, demain, sera aussi l’aube d’une ère nouvelle pour l’Europe. Ces dernières années nous ont rapprochés, en tant que nations, en tant qu’institutions et en tant que citoyens. Elles nous ont rappelé à tous que l’Union européenne ne se résume pas à un marché ou à une puissance économique, mais qu’elle incarne des valeurs que nous partageons et défendons tous. Elles nous ont rappelé à quel point nous sommes plus forts lorsque nous nous unissons.

 

C’est la raison pour laquelle les États membres de l’Union européenne continueront à conjuguer leurs forces et à édifier un avenir commun. À une époque caractérisée par la concurrence entre grandes puissances et par les turbulences géopolitiques, la taille est un facteur non négligeable. Aucun pays ne peut, à lui seul, contenir la progression du changement climatique, trouver des solutions à l’avenir numérique ou faire entendre sa voix dans la cacophonie croissante qui règne en ce monde.

 

Mais si nous nous rassemblons, l’Union européenne en sera capable. Nous en serons capables parce que nous possédons le plus grand marché intérieur au monde. Nous en serons capables parce que nous sommes le premier partenaire commercial de 80 pays. Nous en serons capables parce que nous formons une Union de démocraties dynamiques. Nous en serons capables parce que nos peuples sont déterminés à promouvoir les intérêts et les valeurs de l’Europe sur la scène mondiale. Nous en serons capables parce que les États membres de l’UE feront jouer leur puissance économique collective, qui est considérable, lors des discussions avec nos alliés et nos partenaires - les États-Unis, l’Afrique, la Chine ou l’Inde.

 

Tout cela suscite en nous un regain d’intérêt pour un objectif commun. Nous avons une vision commune de notre objectif et sommes déterminés à nous montrer ambitieux sur les questions cruciales de notre époque. Comme l’indique le pacte vert pour l’Europe, nous voulons être le premier continent neutre sur le plan climatique d’ici à 2050, créateur de nouveaux emplois et porteur de perspectives nouvelles pour les citoyens. Nous voulons être précurseurs dans la prochaine génération de technologies numériques et nous voulons une transition juste, afin de pouvoir venir en aide aux personnes les plus touchées par le changement.

 

Nous pensons que seule l’Union européenne est en mesure d’y parvenir. Mais nous savons que nous ne pouvons y parvenir qu’ensemble: les citoyens, les nations et les institutions. Et nous, les présidents des trois institutions, sommes résolus à assumer notre rôle.

Cette œuvre se poursuivra dès que le soleil se lèvera demain matin. »

 

#FIN#

 

NDLR – Nous publions cette lettre ouverte des Présidents européens compte tenu de l’impact majeur attendu par les analystes et les experts des marchés des matières premières primaires ou issues du recyclage et des énergies fossiles ou renouvelables sur l’économie globale.

Voir aussi sur :

https://www.consilium.europa.eu/fr/

https://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2020/01/31/a-new-dawn-for-europe-op-ed-article-by-presidents-charles-michel-david-sassoli-and-ursula-von-der-leyen/?utm_source=dsms-auto&utm_medium=email&utm_campaign=%22A+new+dawn+for+Europe%22+-+Op-ed+article+by+Presidents+Charles+Michel%2c+David+Sassoli+and+Ursula+von+der+Leyen

 

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English Version

 

« A new dawn for Europe » : Op-ed article by UE Presidents Charles Michel, David Sassoli and Ursula von der Leyen

 

BRUSSELS (MPE-Media) – “ As the night draws in this evening, the sun will set on more than 45 years of the United Kingdom’s membership of the European Union. For us, as Presidents of the three main EU institutions, today will inevitably be a day of reflection and mixed emotions – as it will for so many people.” VERBATIM of the UE Presidents open letter to the UK citizens.

 

“ Our thoughts are with all of those who have helped to make the European Union what it is today. Those who are concerned about their future or disappointed to see the UK leave. Those British members of our institutions who helped shape policies that made lives better for millions of Europeans. We will think of the UK and its people, their creativity, ingenuity, culture, and traditions, that have been a vital part of our Union’s tapestry.

 

These emotions reflect our fondness for the United Kingdom – something which goes far beyond membership of our Union. We have always deeply regretted the UK’s decision to leave but we have always fully respected it, too. The agreement we reached is fair for both sides and ensures that millions of EU and UK citizens will continue to have their rights protected in the place they call home.

 

At the same time, we need to look to the future and build a new partnership between enduring friends. Together, our three institutions will do everything in their power to make it a success. We are ready to be ambitious.

 

How close that partnership will be depends on decisions that are still to be taken. Because every choice has a consequence. Without the free movement of people, there can be no free movement of capital, goods and services. Without a level playing field on environment, labour, taxation and state aid, there cannot be the highest quality access to the single market. Without being a member, you cannot retain the benefits of membership.

 

Over the next weeks, months and years we will have to loosen some of the threads carefully stitched together between the EU and the UK over five decades. And as we do so, we will have to work hard to weave together a new way forward as allies, partners and friends.

 

Whilst the UK will cease to be an EU member, it will remain part of Europe. Our shared geography, history and ties in so many areas inevitably bind us and make us natural allies. We will continue to work together on foreign affairs, security and defence with a common purpose and shared mutual interests. But we will do it in different ways.

 

A new dawn for Europe

We do not underestimate the task that lies before us but we are confident that with goodwill and determination we can build a lasting, positive and meaningful partnership.

 

But tomorrow will also mark a new dawn for Europe.

 

The last few years have brought us closer together – as nations, as institutions and as people. They have reminded us all that the European Union is more than a market or economic power but stands for values that we all share and defend. How much stronger we are when we are together.

 

This is why the Member States of Europe will continue to join forces and build a common future. In an age of great power competition and turbulent geopolitics, size matters. No country alone can hold back the tide of climate change, find the solutions to the digital future or have a strong voice in the ever-louder cacophony of the world.

 

But together, the European Union can ...

 

We can because we have the largest internal market in the world. We can because we are the top trading partner for 80 countries. We can because we are a Union of vibrant democracies. We can because our peoples are determined to promote European interests and values on the world stage. We can because EU member states will leverage their considerable, collective economic power in discussions with allies and partners - the United States, Africa, China or India.

 

All of this gives us a renewed sense of shared purpose. We have a common vision of where we want to go and a commitment to be ambitious on the defining issues of our times. As set out in the European Green Deal, we want to be the first climate neutral continent by 2050, creating new jobs and opportunities for people in the process. We want to take the lead on the next generation of digital technologies and we want a just transition so that we can support the people most affected by change.

 

We believe only the European Union can do this. But we know we can only do it together: people, nations, institutions. And we, as Presidents of the three institutions, are committed to playing our part.

 

That work continues as soon as the sun rises tomorrow. »

 

#ENDS#

 

 

Read also through :

https://www.consilium.europa.eu/en/

https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2020/01/31/a-new-dawn-for-europe-op-ed-article-by-presidents-charles-michel-david-sassoli-and-ursula-von-der-leyen/?utm_source=dsms-auto&utm_medium=email&utm_campaign=%22A+new+dawn+for+Europe%22+-+Op-ed+article+by+Presidents+Charles+Michel%2c+David+Sassoli+and+Ursula+von+der+Leyen

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Brexit: Le Conseil de l'Europe adopte la décision relative à la conclusion de l'accord de retrait

 

BRUXELLES (MPE-Média) - Le Conseil de l’Europe a adopté le 30 janvier 2020 par procédure écrite, la décision relative à la conclusion de l'accord de retrait au nom de l'UE. Cela fait suite au vote d'approbation du Parlement européen, le 29 janvier, et à la signature de l'accord de retrait par l'UE et le Royaume-Uni, le 24 janvier. VERBATIM du communiqué de l’Union européenne à ce sujet.

« L'accord de retrait entrera en vigueur à la sortie du Royaume-Uni de l'UE, le 31 janvier 2020 à minuit HEC. À partir de ce moment, le Royaume-Uni ne sera plus un État membre de l'UE et sera considéré comme un pays tiers.

L'accord de retrait permet d'assurer un retrait ordonné du Royaume-Uni de l'Union. Il porte sur les droits des citoyens, le règlement financier, une période de transition, les protocoles sur l'Irlande et l'Irlande du Nord, Chypre et Gibraltar, la gouvernance et d'autres questions relatives à la séparation. »

 

Période de transition

 

« L'entrée en vigueur de l'accord de retrait marque la fin du délai visé à l'article 50 du TUE et le début d'une période de transition allant jusqu'au 31 décembre 2020. Cette période de transition, prévue dans l'accord de retrait, vise à accorder plus de temps aux citoyens et aux entreprises pour qu'ils puissent s'adapter.

 

Au cours de la période de transition, le Royaume-Uni continuera à appliquer le droit de l'Union, mais ne sera plus représenté au sein des institutions de l'UE. La période de transition peut être prolongée une fois d'une période maximale d'un ou deux ans, si les deux parties en conviennent avant le 1er juillet 2020.

 

Les négociations sur le futur partenariat entre l'UE et le Royaume-Uni débuteront une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'UE. Le cadre de ces relations futures a été défini dans la déclaration politique adoptée par les deux parties en octobre 2019. »

 

Toile de fond

 

« Le 23 juin 2016, les citoyens britanniques ont voté pour quitter l'UE. Le 29 mars 2017, le Royaume-Uni a officiellement notifié au Conseil européen son intention de quitter l'UE. Le 17 octobre 2019, le Conseil européen (article 50) a approuvé l'accord de retrait tel qu'il a été convenu par les négociateurs des deux parties. Il a également fait sienne la déclaration politique révisée sur le cadre des futures relations entre l'UE et le Royaume-Uni. »

 

Du 1er janvier au 30 juin 2020, le Conseil de l’Europe sera présidé par la Croatie, qui a exprimé ses priorités le 28 janvier dernier :

 

« Une Europe forte dans un monde de challenges,

Une Europe qui se développe,

Une Europe qui se connecte,

Une Europe qui projette,

Une Europe influente ».

 

 

Version anglaise élargie des priorités de la Présidence croate :

 

« From 1 January to 30 June 2020, Croatia will take over the presidency of the Council of the European Union for the first time. During this six-month period, Croatia will lead the activities of the Council, building cooperation and agreement among Member States in a spirit of consensus and mutual respect.

 

The Croatian Presidency comes at a time of great changes for the European Union, at the beginning of a new institutional and legislative cycle following the new composition of the European institutions, as well as at a time of challenges resulting from the process of the United Kingdom’s withdrawal from the European Union.

 

Uneven economic development, climate change, increased migration, dissemination of disinformation and growing populism are some of the challenges of today’s world to which citizens are expecting answers, and with good reason. Those answers can be given only by a strong Europe. Here, our unity is our greatest strength.

 

In order to bring the Union and the benefits it provides even closer to its citizens we aim to enhance dialogue, including through the Conference on the Future of Europe. »

 

Voir aussi sur :

https://eu2020.hr/Uploads/EUPDev/files/priorities-of-the-croatian-presidency.pdf

 

200131_UE_BREXIT_ACCORD_02

BANNIERE_ENGLISH_2015

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Mis à jour (Mardi, 18 Février 2020 17:03)