PARIS (MPE-Média) – La ministre de la transition écologique Barbara Pompili était entendue par les sénateurs de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat ce 5 janvier 2022. Détails.

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La ministre de la transition écologique au Sénat ce 5 janvier (Ph MPE-Média)

Mme Pompili a notamment déclaré durant son introduction à propos de l’après COP26 de Glasgow que ça a été une COP utile, qui a permis de finaliser l’application des accords de Paris, mettre au point les instruments de mesure des progrès de l’action climatique : « Nous ne pouvons pas nous réjouir du fait que tous les engagements des pays n’aient pas été tenus pour atteindre les 100 Mrds$ de soutien aux pays qui font face aux effets du réchauffement climatique. Mais nous savons qu’à Charm El Sheik il y aura des suites aussi (…) La question d’une sortie des énergies fossiles est malgré tout une avancée malgré le coup de frein de l’Inde et de la Chine pour la sortie du charbon. Des avancées ont eu lieu en parallèle pour de nombreux pays, pour freiner le financement des énergies fossiles, la France ayant pris le temps d’analyser la proposition avant de rallier cette coalition afin de vérifier que le texte n’allait pas diminuer celui voté en France. »

Interpellée par quelques sénateurs à propos de la méthanisation, de Stocamine, de l’éolien, du nucléaire, Mme Pompili a noté qu’un certain nombre de mesures vont être prises pour développer la méthanisation, qui génère des manifestations d’opposition comme pour toutes les autres formes d’énergies, le lot normal de toute nouvelle filière ; à propos de Stocamine et de ses déchets (près de Nancy), la ministre a déclaré que depuis vingt ans la situation s’est aggravée, aujourd’hui une partie des déchets les plus dangereux a été retirée, il en reste encore, mais toutes les expertises disent que si on veut retirer encore une partie des déchets, on n’a plus le temps de tout retirer et plus on attend, plus on repousse, plus c’est dangereux pour les gens qui travaillent dans la mine et pour les nappes phréatiques d’Alsace, assumant la décision prise d’intervenir en l’état.

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« Sortir des pour ou contre l’éolien et le nucléaire » (Ph MPE-Média)

 

À propos de l’éolien, du nucléaire, Barbara Pompili dit qu’elle aimerait sortir des pour ou contre l’un et l’autre. Faire face aux besoins d’apports en électricité. Réduire nos consommations d’énergie fossile, plus des deux tiers des volumes consommés. Produire beaucoup plus d’électricité très vite. Elle mentionne le récent rapport de RTE qui présentait six scénarios avec en commun la nécessité de baisser la consommation, développer les renouvelables, massivement, pour avoir un équilibre du mix, et en fonction de ça faire plus ou moins de nucléaire, si on peut en construire dans dix ans. « On ne peut pas se passer d’éolien, terrestre et offshore, pas se passer de photovoltaïque, voire aussi en fonction des scénarios quel sera la part du nucléaire nouveau dans le mix », a précisé la ministre.

Barbara Pompili a aussi précisé à propos du nucléaire qu’il faut « sortir du simplisme », voir ce qu’il est possible de faire pour les déchets, s’ils peuvent être conservés jusqu’à 60 ans en attendant de savoir comment les retraiter : « Toutes les technologies disponibles sont regardées pour voir si elles peuvent être financées », qu’il s’agisse de la filière uranium ou du thorium, « pour ne plus mettre tous nos œufs dans le même panier ».

La ministre de la transition écologique a aussi notamment déclaré parmi d’autres réponses aux élus pendant près de deux heures que « la loi climat et résilience a la capacité de nous permettre une baisse de 40% au moins des émissions de GES si tous ses articles sont respectés et acceptés car elle suscite déjà un certain nombre de questions (…) ». Et parlé des actions engagées pour la biodiversité, l’agrivoltaïsme, ses méthodes en cours de mise au point que le ministère soutient.

C.J.

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