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PARIS (MPE-Média) - La publication de la sixième édition du Panorama du Gaz Renouvelable par GRDF, GRTgaz, le SPEGNN, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et TEREGA montre une filière du gaz renouvelable en plein essor, qui a connu un quasi doublement de ses capacités entre 2019 et 2020. Détails.
(Captures d’écran MPE-Média/SER)
La production de gaz renouvelable en France de 2010 à 2020 a très fortement augmenté, presque doublé depuis 2019 : « Le seuil actuel est déjà bien supérieur à celui retenu dans la PPE. D’ici à 2030, c’est en tout cas largement supérieur à ce que prévoit la PPE à cette échéance », nous explique Jean-Louis Bal, président du syndicat des énrgies renouvelables (SER). Le chiffre de 40 équivalents TWh semble plausible à terme aux acteurs dont GRDF.
(Captures d’écran MPE-Média/SER)
« La forte dynamique qui caractérise l’injection de biométhane depuis 2015 résulte de l’investissement et de la collaboration de l’ensemble des acteurs de la filière. Objet de nombreuses et importantes évolutions en matière de soutien économique et de règlementation, celle-ci est à un moment charnière de son développement, et peut atteindre, voire dépasser les objectifs 2023 de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) pour décarboner le secteur du gaz. Pour autant, les objectifs établis à plus long terme restent insuffisants par rapport à l’ambition de la Loi Energie Climat pour le gaz renouvelable en 2030 », résument les auteurs de ce panorama.
Les différentes filières de gaz renouvelables exposées ce jeudi et les cartes de projets de réseaux hydrogène engagés avec les pays riverains(Captures d’écran MPE-Média/SER)
Pour Frédéric Martin, Directeur général délégué de GRDF, cette dynamique résulte des actions concertées des acteurs et d’un grand nombre de porteurs de projets dans les territoires : « Vu le temps de développement des projets et la taille variable des exploitations agricoles il faut prévoir d’augmenter d’ici à 2024 les budgets de soutien sous-dimensionnés alloués dans le cadre de la Programmation pluri-annuelle de l’énergie (PPE). Il faut compter près de deux à trois ans pour monter un projet de gaz vert. Nous sommes en discussion avec les services de l’État pour développer le dispositif Méthaneuf et les certificats de gaz verts acheté aux producteurs de biométhane », explique-t-il.
Côté production d’électricité à partir de gaz vert, le SER note que « fin 2020, nous avions 861 installations de production pour 523 MW ; 48 MW en file d'attente ; la production d'électricité à partir de biogaz est de 2,6 TWh en 2020, soit 0,6 % de la consommation électrique française. »
« Un optimum technico-économique pour chaque zone »
Le « droit à l’injection » de gaz vert dans les réseaux a évolué depuis deux ans à partir de principes règlementaires basés sur l’estimation du potentiel de production de chaque territoire et sur la recherche d’un « optimum technico-économique pour chaque zone », sur un seuil règlementaire de coût du m3 fixé, sur une participation minimale des porteurs de projets, explique Dominique Mockly, PDG de TEREGA. 216 zonages planifiés ont été validés par la CRE fin mars 2021, pour lesquels près de 900 M€ d’investissements ont été comptabilisés.
Des stations locales de compression recevant la production de plusieurs dizaines de méthanisateurs ont été mis en service récemment dans le Morbihan, en Vendée et en Seine-et-Marne.
Des projets de réseaux de transport 100% hydrogène continuent à se développer avec GRT Gaz, Terega, des sociétés allemandes, du Luxembourg, espagnoles aussi avec DH2 energy et des installations situées des deux côtés des Pyrénées produisant de l’électricité verte.
Concernant le conflit en cours depuis peu entre la Cour des comptes et la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) à propos du commissionnement des opérateurs, le DG délégué de GRDF M. Martin ne souhaite pas commenter, ses confrères notant qu’il n’y aurait pas d’impact pour les producteurs et distributeurs de biogaz.
En conclusion, Jean-Louis Bal évoque les discusssions à venir avec les parlementaires et le gouvernements sur les certificats verts comme étant « cruciales pour l’avenir du secteur gazier. »
Christophe Journet
Rédacteur en chef de MPE-Média
Voir aussi via :
https://www.syndicat-energies-renouvelables.fr